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mercredi 23 octobre 2024

En réponse à la plupart des affirmations gratuites visant à stigmatiser toute opposition à l’éolien.

 

En réponse à la plupart des affirmations gratuites visant à stigmatiser toute opposition à l’éolien.

Jean Pierre Riou

Avant de mettre en balance les avantages et inconvénients comparés de l’éolien et du nucléaire, il faut bien comprendre en préambule que l’éolien ne se développe pas « à la place » mais en plus du nucléaire. L’Europe n’ayant toujours pas réussi à fermer de moyens pilotables depuis 2000, ainsu qu’en attestent les chiffres officiels d’Eurostat repris dans http://lemontchampot.blogspot.com/2020/05/intermittence-et-charbon.html

Les scénarios allemands à horizon 2045 sont clairs su ce point et prévoient une augmentation de 50% de leurs centrales à gaz, malgré 600% d’augmentation de leur parc éolien/PV dont la puissance installée est déjà 3 fois plus puissante que notre parc nucléaire (200GW, contre 61 GW).



https://www.energy-charts.info/charts/remod_installed_power/chart.htm?l=fr&c=DE&source=renewable

Car ils savent qu’ils ne sont pas près de disposer d’une capacité de stockage suffisante pour affronter leurs « Dunkelflaute », périodes prolongées sans soleil ni vent.

Sans donc qu’elles puissent remplacer le moindre réacteur, il est désormais admis, même par RTE, que les énergies renouvelables amènent le nucléaire à moduler de plus en plus à la baisse en fonction de leur production. Sur l’illustration ci-dessous, on voit  clairement le nucléaire (en rouge)  s’effacer devant chaque pic solaire (en jaune) bien plus profondément que lors des baisses de consommation nocturne, et davantage lors des fortes productions éoliennes (en gris).



https://www.energy-charts.info/charts/power/chart.htm?l=fr&c=FR&interval=month&month=09&legendItems=1x2030

Or, cette modulation a pour principal effet d’augmenter la quantité d’effluents radioactifs (par borication/déborication) et d’entraîner une fatigue prématurée des composants, énoncée dans (https://montelnews.com/fr/news/4d02011c-e9d6-462b-a676-f5c369f2bb60/la-modulation-nucleaire-francaise-augmente)

Ce n’est qu’après l’éclairage de ce constat qu’on peut sereinement éclairer point par point les affirmations généralement rencontrée, qui n’en donnent d’ailleurs que très peu leurs sources.

1 Les éoliennes seraient inefficaces ? A. Merkel, alors présidente du CDU aurait déclaré « Auf die Dauer gibt es so viele Profiteure der Windenergie, dass sie keine Mehrheiten mehr finden, um das noch einzu-schränken“, warnte Angela Merkel (CDU) im Oktober 2004 vor einigen 100 Energiema-nagern in Köln. » ("À long terme, il y aura tellement de gens qui profiteront de l'énergie éolienne qu’on ne parviendra plus à trouver une majorité pour la restreindre"), (octobre 2004 devant une centaine de responsables de l'énergie à Cologne. En quoi le nombre de ces profiteurs serait donc gage d’efficacité ?

2 Absence de vent dans notre département ? C’est un fait, on développe l’éolien même dans les régions les moins ventées, et c’est même la raison pour laquelle il faut aller le chercher à 250 mètres en Franche Comté contre 150 en Bretagne



On ne subventionnerait pas l’éolien par nos impôts ?

La Cour des comptes avait estimé ces subventions liées au tarif d’achat éolien, et payées par nos factures, mais aussi nos impôts sur le budget général de l’État, à plus de 100 milliards à horizon 2045, pour les seuls contrats passés avant 2017. Il est vrai que l’explosion du cout du MWh (ponctuellement jusqu’à 3000 € en 2022) lui a ponctuellement donné tort, les éoliennes rapportant même au budget de l’État en 2022. La dernière délibération de la CRE faisant état du retour le la charge de l’éolien en 2025, le cours du MWh étant retombé dans la situation d’avant cette crise.

Mais surtout les EnR, qui sont quasiment toutes raccordées au réseau Enedis, demandent la restructuration du réseau pour remonter les 2/3 de leur production sur le réseau RTE. Le prochain TURPE (7) qui sera sur nos factures, envisage 100 milliards pour Enedis et 100 milliards pour RTE.

Oui les éoliennes, par elles mêmes sont compétitives, mais dans les scénarios envisagés par RTE, c’est celui avec la plus forte composante nucléaire (N03) qui aurait le cout complet annualisé le plus faible. (50 Md€ par an contre 80 milliards pour une plus forte composante renouvelable (M1)) https://www.revolution-energetique.com/futurs-energetiques-2050-les-lecons-de-letude-rte-1-2/

Le préjudice esthétique serait compensé par sa production d’ énergie locale  L’énergie éolienne n’a rien de local, elle coûte même une fortune pour en remonter les 2/3 vers le réseau de transport et largement exportée à perte, la France étant presque chaque année 1er exportateur mondial d’électricité .

Inoffensives pour la santé ?

La Cour d'appel de Toulouse, 3ème chambre, 8 juillet 2021, n° 20/01384 a formellement reconnu l’existence d’un syndrome éolien et la responsabilité des éoliennes dans les troubles sanitaires occasionnés en condamnant leur exploitant à indemniser  les 2 victimes à hauteur de 4.000 € à chacun au titre du pretium doloris et 2.216,25 € au titre de la réparation de leur déficit fonctionnel temporaire dont les « Souffrances endurées avant consolidation »

Les témoignages de souffrance sont innombrables, En 2017, l’ANSES avait publié un rapport comportant l’analyse d’un grand nombre d’études sur le sujet et avait conclu : « Toutes les études épidémiologiques transversales qui ont recherché une association entre l’exposition au bruit des éoliennes et la qualité du sommeil (sauf une) ont montré une relation significative. »

En 2017, l’Académie de médecine confirmait dans son rapport : « Toutes les données de la littérature concordent pour souligner l’effet très négatif du bruit sur le sommeil. De fait, les troubles du sommeil représentent sans doute la doléance la plus constante des riverains. Ils sont d’ailleurs objectivés par les enregistrements somnographiques effectués par des cliniques du sommeil. Ces études concluent qu’à l’intérieur d’un périmètre de 1,5 km le bruit émis par les éoliennes perturberait la qualité du sommeil.

 

Au moyeu, la puissance acoustique d’une éolienne se situe entre 104 dBA (Vestas V 90 2 MW) et 109 dBA, selon leur puissance et ce n’est pas à leur pied qu’on les entend le mieux. Les lois de l’acoustique lui interdisent de respecter le seuil du code de la santé publique (30dBA) aux distances autorisées.

En tout état de cause, les éoliennes ont été dispensées du respect du code de la santé publique par l’arrêté du 26 aout 2011, sur amendement au texte prévu déposé par le syndicat des énergies renouvelables, au prétexte que les éoliennes ne pouvaient pas respecter le seuil de 30 décibels de ce code. Ainsi que s’en était inquiétée la sénatrice Loisier. https://www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ151219322.html

Impact sur la biodiversité

La LPO espagnole (SEO birdlife) a montré les lacunes du suivi de la mortalité de l’avifaune dont les cadavres sont rapidement enlevés par les charognards. Elle chiffreà  de plus de 8 millions d’oiseaux et chauves souris tués dans l’année par les 17 780 éoliennes espagnoles, à partir de l’évaluation de plus de 400 décès par éolienne et par an, et non entre 2 et 3 comme le prétendent les chiffres officiels. Ajoutons que les exploitants doivent nettoyer les pales pour éliminer les tonnes de cadavres d’insectes agglutinés capable de baisser leur rendement jusqu’à 30%. https://www.lefigaro.fr/environnement/2012/04/04/01029-20120404ARTFIG00817-la-puissance-des-eoliennes-plombee-par-les-insectes.php

Pour mémoire, une éolienne émet 14,1gCO2/kWh sur l’ensemble de son cycle de vie, selon la base empreinte de l’ADEME et le nucléaire 3,7 grammes. Ces chiffres ne sont contestés nulle part.

Mais la question, une fois encore, n’est pas de choisir entre nucléaire et éolien, puisque qu’une puissance intermittente installée n’est pas près de remplacer une puissance pilotable

C’est la raison pour laquelle on voit mal la contrepartie de la perte de valeur de 30% du patrimoine des rivearins, attesté notamment par le récent jugement de la Cour d’Appel de Rennes du 12 mars 2023, qui a reconnu une dévalorisation allant jusqu’à 40% de la valeur des habitations à proximité d’éoliennes, et ordonné à l’exploitant de dédommager 13 riverains pour un total de 633 000€.

Autant leur impact aurait été négociable pour l’intérêt général, autant c’est difficile en connaissance de ce qui précède.

Et le problème est pire encore en raison du retard colossal pris par l’Allemagne sur son réseau pour intégrer les énergies intermittentes, (plus de 500 milliards selon la Cour fédérale allemande) l’entrainant à déstabiliser le réseau français, tandis que le gestionnaire du réseau européen alerte sur le risque croissant de blackout à l’échelle continentale si on ne trouve pas de solution pour compenser la perte d’inertie du réseau provoquée par la part croissante d’énergie renouvelable.

Annonçant explicitement que ce n’est pas à lui de dire si ce risque, qui est croissant, est acceptable ou non, mais aux politiques.

Toutes les sources de ces dernières considérations se trouvent dans l’article http://lemontchampot.blogspot.com/2024/07/focus-sur-les-loop-flows.html 

mercredi 6 mars 2019

Grand débat

Contribution du Collectif Science Technologies Actions 
au Grand débat
Le développement éolien et photovoltaïque en France est un non sens stratégique, climatique, économique, écologique et sanitaire.

Stratégique
Le prix du CO2 est appelé à croitre considérablement. Tant dans le système d’échange  européen de quotas (SEQU UE) que par la trajectoire prévue de la taxe sur le carbone.
La production du parc électrique français est décarbonée à plus de 90% depuis 1995, grâce à ses centrales nucléaires et hydrauliques. Ce qui confère à la France un avantage décisif en termes de compétitivité sur ses voisins, notamment sur l’Allemagne. Quand bien même celle-ci parviendrait à fermer ses centrales à charbon à moyen terme, son recours au gaz, nécessaire pour lisser l’intermittence de son parc éolien/solaire ne manquera pas d’être pénalisé par son contenu carbone.
De plus, la France est le plus gros exportateur d’électricité au monde, quasiment chaque année depuis 1990, grâce à la disponibilité de son parc nucléaire dont le coût négligeable du combustible lui assure une grande indépendance énergétique.

Mais en développant des énergies intermittentes sur son sol, elle condamne avec certitude la rentabilité d’un parc nucléaire aux dimensions actuelles, en raison de la plus grande flexibilité qui lui sera alors imposée et de l’instabilité des cours du MWh liée aux caprices du vent.
Pourtant, ce parc est en mesure de sécuriser les productions intermittentes de nos voisins, comme vient de le prouver l’épisode anticyclonique de fin février. Car la production éolienne de toute l’Europe s’est effondrée en raison de l’absence de vent, tombant à moins de 10% de puissance disponible, aussi bien au Royaume Uni, en Espagne, au Portugal, en Autriche, en Allemagne ou jusqu’aux pays nordiques comme le Danemark. Avec un creux de moins de 2% en Allemagne, le 26 février à midi. Et les exportations massives de la France sur toutes ses frontières ont alors permis d’éviter le pire.
Or l’Allemagne redoute une telle situation de  « Dunkelflaute » ou épisode prolongé à production solaire et éolienne quasi nulle, comme elle en connaît pourtant presque chaque hiver.
Ce qui lui a interdit de fermer le moindre MW pilotable malgré un doublon complet de plus de 100 GW éolien/solaire.
C’est pourquoi le gaz, dont elle n’est pas à la veille de se passer et surtout le charbon/lignite qui constitue encore plus de 40% de sa production d’électricité, pénaliseront durablement le parc allemand par rapport au nucléaire français, en raison du prix du carbone.
A l’inverse, la réduction de notre parc nucléaire favorisera la compétitivité du charbon allemand, comme le constate naturellement le rapport franco allemand « L‘Energiewende et la transition énergétique à l’horizon 2030 ».

Et qu’on le veuille ou non, le développement éolien/solaire obligera la France à fermer des réacteurs en dégradant la compétitivité d’un parc nucléaire aux dimensions actuelles.
Il ne convient pas d’ignorer que la guerre économique est une guerre à mort, même entre nations réputées amies.
La Raison d’État exige une analyse économique et stratégique rigoureuse et ne peut se contenter d’un dogme insufflé notamment par l’Office franco allemand pour la transition énergétique (OFATE) au sein de notre Ministère.
Car on doit s’interroger sur les raisons qui ont motivé la décision de privilégier le secteur électrique, pourtant déjà décarboné, dans l’objectif de part d’énergies renouvelables.
En tout état de cause, la raison ne saurait être climatique.

Climatique
La France s’est dotée de la 4ème taxe carbone la plus chère au monde.
Son aspect insuffisamment redistributif pénalise la reprise économique. Mais surtout elle contrevient au principe généralement préconisé par les économistes qui consiste à lui interdire toute subvention aux énergies de substitution telles que l’éolien et le solaire. Car c’est le signal prix de l’augmentation progressive du coût du carbone qui est de nature à modifier mécaniquement les comportements sans augmenter pour autant la pression fiscale.
Or cette taxe alimente désormais le Compte d’affectation spéciale transition énergétique (CAS TE) destiné à financer les énergies renouvelables.
En augmentant la pression fiscale pour subventionner une solution dogmatique, c’est à la fois le pouvoir d’achat des ménages qu’on affaiblit et l’efficacité de la taxe qu’on compromet.

Plus de 3500 économistes américains, dont 27 Nobel d’économie viennent de confirmer cette analyse en lançant un appel pour que les taxes carbone respectent 5 principes.
Le 5ème principe étant précisément cette redistribution de l’intégralité des recettes.
En l’espèce, le financement des énergies renouvelables électriques est inopérant pour le climat puisque le recours au gaz restera nécessaire afin de lisser les aléas de leur production.


Économique,
Devant le Sénat, la filière éolienne évoquait, en 2007, l’avenir en ces termes : « En tablant sur une augmentation régulière des prix de 5 %, la contribution à la CSPE s'avère positive jusqu'en 2015. Les consommateurs seront donc obligés de payer plus cher pour le développement de l'éolien. Ensuite, la contribution devient négative. Les producteurs éoliens génèrent alors une rente pour la collectivité. »

Aujourd’hui, ce n’est pas moins de 121 milliards d’euros, selon le rapport de la Cour des Comptes, qui restent à payer jusqu’en 2046 pour les seuls contrats déjà conclus jusqu’à fin 2017 avec les énergies renouvelables électriques EnRe éolien/ photovoltaïque (et biométhane).

Mais surtout, leur intermittence de production nécessite de coûteuses restructurations du réseau dont le dimensionnement n’a plus désormais pour objet « d’acheminer du courant vers les consommateurs locaux (…), mais de le refouler (…) vers les niveaux de tension supérieure pour les répartir sur l’ensemble des territoires », ainsi que le relève le rapport Derdevet.
A ces coûts s’ajoutent ceux de fonctionnement comme le redispatching destinés à rééquilibrer les points de production sur le réseau, d’autant plus importants que la pénétration des énergies renouvelables variables (VRE) est plus grande, comme l’illustre le rapport The Full Costs of Electricity Provision (page 18).

Malgré ces surcoûts, les États sont désormais contraints de se protéger contre les flux aléatoires et indésirables qui les traversent, notamment ceux des éoliennes de l’Allemagne du Nord, pour éviter le risque bien réel du déclenchement en cascade des systèmes de sécurité.

Mais surtout, les énergies intermittentes n’évitent pas de devoir garder en réserve les moyens programmables pour faire face aux périodes sans vent ou sans soleil,
Le bon sens élémentaire commanderait d’investir dans la recherche, y compris sur le stockage, et non de développer des moyens intermittents actuellement inutiles qui n’auront pour effet que de ruiner l’ensemble du système tant qu’on ne saura pas en stocker la production pour un coût acceptable par la collectivité.
Car en dehors des stations de transfert d’énergie par pompage dont notre réseau hydraulique n’augure guère d’extension, on ne sait même pas encore quelle technologie permettrait ce stockage, un jour.

Écologique
L’éolien le solaire et les batteries qui leur sont nécessaires, sont fortement consommateurs de matériaux, dont le cuivre, l’aluminium et l’acier.
La Banque Mondiale a alerté sur les conséquences des besoins de ces technologies vertes dont « L’intensification des activités d’extraction et de production aura certainement aussi des conséquences locales non négligeables sur les systèmes d'approvisionnement en eau, les écosystèmes et les populations ».  Baotou en Mongolie, surnommé le « village du cancer » est le triste symbole des effets pervers des technologies vertes en raison des conséquences écologiques et sanitaire dramatiques de l’extraction des terres rares.

Le démantèlement des éoliennes en fin de vie pose également question en raison d’un retour d’expérience des coûts 8 fois supérieur aux sommes provisionnées. Ainsi qu’à cause d’un recyclage problématique des pales et de l’abandon sur place des fondations en béton.
Les vibrations, basses fréquences, infrasons et flashes lumineux des éoliennes polluent l’habitat des écosystèmes.
Les destructions de l’avifaune sont bien supérieures aux chiffres généralement diffusés, en raison de la sous estimation de la disparition des cadavres, liée aux charognards et à la fuite des individus mortellement blessés. La ligue de protection des oiseaux espagnole (SEO Birdlife), notamment, a précisé cette carence méthodologique et parvient à un taux de mortalité infiniment supérieur, de 400 individus par éolienne par an au lieu de l’estimation officielle, comprise entre 2 et 3.
Par leur gabarit hors d’échelle, enfin, éoliennes et panneaux photovoltaïques ridiculisent le petit patrimoine bâti des zones rurales. Ils artificialisent et dénaturent des pans entiers du paysage français.

Sanitaire
L’exposition chronique aux éoliennes fait l’objet de quantité de plaintes de riverains.
Des troubles du sommeil sont reconnus par l’Académie de médecine dans un rayon de 1500m.
Le bruit éolien se caractérise par une grande amplitude de modulation liée au passage des pales devant le mât, par le caractère variable et imprévisible d’un bruit qui peut durer des nuits entières à une puissance bien supérieure à celle autorisée par le code de la santé publique. De plus, les basses fréquences, infrasons et vibrations des éoliennes ne font l’objet d’aucun contrôle, alors que de nombreuses études en suggèrent les effets sanitaires néfastes, même rotors arrêtés.
Enfin, l’Académie de médecine réclame depuis 2006 qu’une étude épidémiologique permette d’en quantifier les effets. Cette étude n’a toujours pas été menée.

La place considérable nécessaire au développement éolien promet un impact significatif sur la qualité de vie en milieu rural, privant celui-ci du principal atout de son développement au lieu de valoriser sa rareté.

Le nucléaire en question
Contrairement à une idée reçue, le nucléaire français a été conçu pour permettre un pilotage à manœuvrabilité accrue, ou pilotage gris, par les « spécifications techniques qui prévoient le mode de fonctionnement dit « pilotage gris » et par la prise en compte dans les dossiers de dimensionnement de toutes les sollicitations thermo -mécaniques associées à ces transitoires ».
Cette spécificité permettrait un mix électrique entièrement décarboné grâce au concours de l’hydraulique, dont la réaction est plus rapide encore.
Et ce parc nucléaire est susceptible d’exploiter au mieux la flexibilité du système électrique et ses quelques capacités de stockage, notamment lors des baisses nocturnes de la consommation, sans que soit besoin de lui adjoindre des énergies intermittentes qui n’offrent pas la moindre valeur ajoutée au système.

La France de demain ne peut faire l’impasse de la sécurité de chaque instant de son approvisionnement électrique, pour sa défense, son industrie, ses transports, ou ses applications numériques et stratégiques.
Il importe de protéger le système centralisé permettant d’en assurer la sécurité.
Le socle nucléaire, qui semble désormais incontournable, nécessite une politique industrielle à long terme dont la sécurité de financement s’accommode mal d’aventures dont le principal effet est d’en dégrader la compétitivité sans permettre de remplacer le moindre réacteur.

En privant de visibilité les investissements dans le secteur de la production d’électricité, les énergies intermittentes en compromettent la sécurité et retardent l’émergence de toute alternative pérenne.

Sur proposition de M. Julien Aubert, il a été créé une « commission d’enquête de trente membres, sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique. »

Pour toutes ces raisons, Science Technologies Actions (STA), qui est un groupe d'action pour la promotion des sciences et des technologies réclame instamment :
-          La mise en place immédiate d’un moratoire à toute nouvelle implantation éolienne ou photovoltaïque tant que la commission d’enquête concernée n’aura pas rendu ses conclusions.
-          La mise en œuvre de l’étude épidémiologique sur les effets des éoliennes actuellement en fonctionnement, ainsi que le réclame l’Académie de médecine depuis 2006
-          L’obligation, pour ces éoliennes, de respecter le code de la santé publique dont le régime acoustique de l’arrêté du 26 août 2011, qui leur est propre, les dispense

Le Collectif STA composé de chercheurs, ingénieurs, médecins, enseignants et autres citoyens consternés par la marginalisation de la Science et les attaques incessantes contre les technologies innovantes, a pour but de faire entendre la voix de la raison, de l'approche scientifique et du progrès, notamment auprès des décideurs et des médias.

samedi 30 janvier 2016

Éoliennes, quel impact sur l'avifaune?



Éoliennes, quel impact sur l’avifaune ?

La Sociedad Espaῆola de Ornitologia (SEO Birdlife), homologue espagnol de notre ligue pour la protection des oiseaux (L.P.O) a publié des analyses de l’impact environnemental sur l’avifaune.
http://www.seo.org/2012/05/08/evaluacion-de-impacto-ambiental/

(Le site de SEO Birdlife ne semble plus disponible. En attendant nous ne trouvons que la version précédente de l'étude (3.0) qui donne 2 fourchettes, sur la même page 11 de 6 à 18 millions d'oiseaux et chauves souris tués chaque année en Espagne par les éoliennes, et un autre mode de calcul indiquant de 4.1 à 14.7 millions, au lieu des 8 millions estimés dans la version 4.0 de 2014.)
 
Notamment une étude extrêmement approfondie sur l’impact des champs d’éoliennes, téléchargeable sur cette même page en anglais et espagnol. (Version 4.0, 2014)
Cette étude passe en revue une grande quantité de publications sur le sujet. 
Elle constate les carences méthodologiques, notamment sur le comptage des cadavres,  la manière de prendre en compte l’enlèvement des carcasses d’oiseaux par les charognards, ou l’absence de prise en compte de l’importance de la disparition des individus mortellement blessés.
Elle évalue, p 11, l’efficacité de la recherche à 13.3% et celle de l’enlèvement, notamment nocturne, par les charognards à 95%.
Et avance, sur cette même page, le chiffre de plus de 8 millions d’oiseaux et chauves souris tués dans l’année par les 17 780 éoliennes espagnoles, à partir de l’évaluation de plus de 400 décès par éolienne et par an (et non entre 2 et 3). 
 

 
Auxquels doit s'ajouter l'impact des lignes électriques supplémentaires entraînées par le développement éolien.
Malgré les grandes différences de sensibilité selon les implantations, l’étude affirme que les chiffres généralement retenus minimisent la mortalité d'au moins 1 million de morts.
Elle préconise qu' une méthodologie appropriée puisse être standardisée afin de rendre compte de données plus réalistes.