vendredi 29 novembre 2013

Eoliennes et réduction de CO2

 (publié dans la revue de presse H.G.B du 28/11/2013)

Une certitude, l’implantation de chaque éolienne produit du CO2.


BCO2, en partenariat avec l’ADEME chiffre à 800t le CO2 nécessaire à l’implantation d’une éolienne de 1.5MW avec socle de 275m3.Et calcule
« Avec une hypothèse de facteur de charge de 20 % (= équivalence de temps de fonctionnement à puissance maximale) et une durée de vie moyenne de l'ensemble de 30 ans, on obtient environ 10 g CO2e / kW.h. »
La durée de vie de 20 ans retenue par le Ministère de l’Ecologie semble plus réaliste et porterait, en ce cas, le bilan « équivalent CO2 » à 15g /KWh.(0.015tCO2/MWh)

Une hypothèse, leur fonctionnement éviterait des émissions de CO2


Le bilan RTE 2012 indique (p 21) pour le parc électrique français 29.5millions de tonnes de CO2 pour 541.4TWh produits. Soit une moyenne de 0.054tCO2/MWh
(contre 0.5tCO2MWh pour le parc électrique allemand*)
En effet, la France, 1° exportateur mondial d’électricité (statistiques AIE 2013p 27) dispose d’une production parmi les moins émettrices de CO2, pour la raison que 86.4% de cette production (2012) en est exempte.(sans tenir compte pour ce calcul de la production renouvelable).
Ces 86.4%, mobilisables de façon contrôlée constituent une surcapacité en production de base .
Paradoxalement, les capacités destinée à ajuster de façon réactive la production aux fluctuations et pointes de la consommation semblent insuffisantes en France,
(le thermique à flamme représente 9.7% de la production), comme partout en Europe, ainsi que le confirme  Gérard Mestralet.

Pour ces capacité d’ajustement et de pointe, l'Union Européenne a retenu la technologie du Cycle Combiné à Gaz (CCG) comme" Meilleure Technologie Disponible pour le respect de l’environnement".

Les énergies intermittentes ne peuvent  tenter de réduire que les émissions  de ces 9.7% de production thermiques du parc français.
Voyons donc comment.

Dans toute l’Europe et même en France, les centrales  à gaz « propres » ferment les unes après les autres et se voient remplacées par le charbon. Le faible cours de ce combustible, lié à l’arrivée du gaz de schistes aux Etats-Unis, en est une des raisons. Mais deux autres facteurs sont clairement identifiés, la baisse de consommation et le développement des énergies renouvelables.

En effet, bénéficiant du tarif d’achat obligatoire, leur production est  injectée dans le réseau  même en cas d’absence de besoin, entraîne des distorsions sur les prix qui   pénalisent la compétitivité des capacités prévues pour répondre aux pointes de consommation.
Le recours au charbon vient de s’accroître de plus de 35%, en France, en un an, (bilan RTE 2012 p21) tandis que GDF fermait 3 de ses 4 centrales CCG ultramodernes.
D’autre part, les régimes partiels et à coups de fonctionnement imposés par les productions intermittente augmentent les facteurs de pollution des centrales thermiques à flamme (Enea Consulting, p15).


Le parc électrique français, 2012, a produit en  541.4TWh.
Le nucléaire et l’hydraulique en ont produit 468.7TWh à eux deux.

Il est troublant de constater que si les 72.7TWh restants  avaient été uniquement produits par des centrales à gaz  3.4millions de tonnes de CO2 auraient été économisées, sans avoir recours à la moindre éolienne ni panneau photovoltaïque.
 RTE indique effectivement 0.36tCO2/MWh pour la filière gaz.
D’autant que de ces 72.7TWh, on aurait pu retrancher une parie de la production éolienne bien inutile dont le réseau RTE n’aurait pas été fâché de se priver.

Certains rapports comme celui du « Think Tank » britannique ( Civitas), rédigé par l’économiste Ruth Lea, vont plus loin et affirment que les éoliennes augmentent les émissions de CO2, prétendant même qu‘une centrale à gaz couplée aux éoliennes pollue plus qu’en fonctionnant seule.

Comment se contenter de l’affirmation qu’1MWh éolien produit=1MWh thermique évité et permettant l’économie de 0.3tCO2, quand aucun des paramètres et effets pervers évoqués ne semble envisagé.

Clin d’œil des chiffres, le bilan RTE 2012, malgré l’augmentation de production éolienne de 2.8TWh  (+23.1%) et de 1.6TWh photovoltaïque supplémentaires, (+66.7%), par rapport à 2011, affiche une augmentation de CO2 de 2.1millions de tonnes malgré une production d’électricité en très légère baisse.


 *On peut évaluer les émissions de CO2 allemand/MWh d‘après le détail de sa production 2012 (p9)et les facteurs  d‘ émission de chaque filière (p5)
159TWh de lignite à1.05tCO2/Mwh  = 166.95 MtCO2
  + 118TWh de charbon .0.93       ’’  = 109.74 MtCO2   
  +   70TWh de gaz         0.39        ’’  =   27.3    MtCO2  
  +     9TWh de fioul        0.73       ’’   =    6.57  MtCO2)

Soit une évaluation de 310.56 MtCO2 pour 617.6TWh correspondant à 0.5tCO2/Mwh.

Ce chiffre est presque 10 fois supérieur au facteur d'émissions CO2 du parc électrique français.
Par comparaison on peut, enfin, relever que le gaz à lui seul, (0.36tCO2/MWh) aurait permis de remplacer totalement  l'éolien/photovoltaïque, le charbon et le nucléaire en produisant 222MtCO2 soit une baisse de 88millions de tonnes de CO2.
Si cette absence de diversification des sources n'est pas à souhaiter, elle met en évidence le peu d'intérêt en termes d'émissions de CO2 du parc renouvelable allemand, d'une puissance installée pourtant supérieure au parc nucléaire français.


Les émissions des plus de 40TWh biomasse et incinération de déchets ménagers n'ayant même pas été comptabilisés dans ces calculs d'émission du parc allemand.

dimanche 24 novembre 2013

Actualité et réflexion sur le bruit éolien.
Une note par J.P.R. publiée dans la revue de presse H.G.Barsczus du 23/11/2013
 

Ce 21 novembre, le "risque substantiel de troubles irréparables psychologiques et physiques" dus aux éoliennes

vient d'être reconnu par une cour supérieure de justice, à Falmouth, Massachusetts, à la page 3 du MEMORANDUM OF DECISION AND ORDER ON DEFENDANTS’ MOTION FOR PRELIMINARY INJUNCTION
 ("the court finds there is a substantial risk that the Andersens will suffer irreparable physical and psychological harm if the injunction is not granted.") et rapporté par la presse.

Ce document ne fait que confirmer les récentes révélations  sur les rapports médicaux concernant le lien entre les troubles dont souffrent les époux Noury et les éoliennes situées à 1km de leur habitation et qui leur "pourrissent la vie".
Déjà le  ministre de l’environnement danois Ida Auken avait reconnu (Berlingske du 09/10/2012) que l’impact sanitaire des éoliennes avait été sous évalué, et qu’entre 4% (en zone urbaine) et 11% (en zone rurale) des riverains sont incommodés par les pulsations caractéristiques des éoliennes.
Le professeur Moeller estime, lui, que la réalité est respectivement de 22% et 42% de la population qui est incommodée.
 La législation danoise, il est vrai, autorise  les éoliennes à porter le bruit ambiant à 39dBA en zone urbaine et 44dBA en zone rurale!
En France, les bruits de voisinage sont régis par le code de santé publique (Article R1334-32), qui caractérise l'infraction dès 30dBA.

La page 10 du rapport de l'AFSSET nous apprend que "L'application de la réglementation du bruit de voisinage aux éoliennes apparaît pour la plupart des développeurs comme trop contraignante, et certains souhaitent l'application de la réglementation sur le bruit des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)".

Depuis le 26 août 2011 la règlementation ICPE les autorise à porter à elles seules le bruit ambiant à 35dBA. 
Que nul n'imagine que ce niveau sonore, particulièrement en période nocturne, puisse être négligeable. J.P.Riou.

mardi 19 novembre 2013

Le 9 octobre 2013, la délibération de la CRE 

présente le problème en ces termes:

" En application de l’article L.121-13 du code de l’énergie, si la CSPE pour l’année 2014 n’est pas fixée par arrêté avant le 31 décembre 2013, elle sera augmentée de
3 €/MWh et s’élèvera alors à 16,5 €/MWh à compter du 1er janvier 2014.Ce montant entraînerait un défaut de compensation d’EDF pour l’exercice 2014 estimé à 2,2 Md€."

Ces 16.5€/MWh de CSPE sont bien entendu hors taxes, c’est-à-dire 19.73€TTC.
Et ce montant ne suffira donc pas à couvrir les charges et laisserait un trou de 2.2milliards d’euros pour l’exercice 2014.

Dans ce document, la part due aux énergies renouvelables passe de 55.3% à 60.2%, celle des éoliennes de 11.1% en 2013 à 13.9% en 2014. C’est-à-dire à 860.4 millions d’euros, soit un peu plus de 13 euros (hors taxes) par habitant, ou 31.4€ par ménage, ainsi qu‘on préfère nous présenter les coûts.
 Et  ce, pour le seul surcoût du tarif d‘achat éolien qui n‘est, d’ailleurs, que la partie émergée de l’iceberg!

7821MW éoliens étaient connectés au 30/06/2013, contre 7623 au 31/12/2012 selon les chiffres du commissariat général au développement durable, laissant estimer une moyenne installée inférieure à 8500MW pour 2014.
Il est aisé de voir que les 860.4 millions d’euros dus au tarif obligatoire d’achat éolien  correspondront à plus de 100.000euros d’argent public destinés à soutenir au titre de 2014 chaque MW installé.
Ce calcul par MW installé n’ayant pour objet que d’établir le parallèle avec les retombées fiscales communales.
Notons enfin que dans les charges prévisionnelles au titre de l’année 2014 (annexe 1p 7)  

le tarif obligatoire éolien est prévu à 91.2€/MWh !


jeudi 14 novembre 2013


La France 1er exportateur mondial d’électricité

Publié le dans Énergie
Par Jean-Pierre Riou.


L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a publié ses statistiques 2013. La France y est classée 1° exportateur mondial d’électricité (p. 27). Une telle place dans un domaine aussi stratégique que la production d’énergie est d’autant plus réjouissante que l’électricité française est une des moins chères du marché et que seuls 14% de sa production sont responsables d’émission de CO2. Cette performance méritait d’être signalée.
L’Allemagne, quant à elle disparaît du « top ten » où elle figurait encore l’an dernier. La légende est pourtant coriace et  nous rappelle constamment que la France importe massivement son électricité depuis l’Allemagne. Qu’en est-il vraiment ?
lire la suite dans Contrepoints

 

lundi 4 novembre 2013






Syndicats et patrons unis contre les énergies renouvelables en Allemagne

Publié le dans Énergie, Environnement
Eoliennes\un article de Jean-Pierre Riou.
Le développement des énergies renouvelables semble de plus en plus freiné en Allemagne et a suscité un communiqué commun des syndicats ouvriers et patronaux............lire la suite dans Contrepoints