Éoliennes et espace naturel
Où il apparaît que
la consommation d’espace naturel par les éoliennes est considérable et que son intérêt reste à démontrer
Jean Pierre Riou
Dans une comparaison
de l’éolien avec l’énergie nucléaire, Jason Correia avait illustré leur rapport
de puissance moyenne par l’infographie ci-dessous, qu’il explicitait dans
l’article.
(1154MW x FC 90% = 2077 éoliennes de 2MW x FC 25%)
Il comparait les tailles respectives de la centrale de
1154 MW de référence pour le calcul, avec une éolienne de 124 mètres et 2 MW
dans le rectangle grisé du haut de l’illustration.
En précisant toutefois que la présence des tours
aéroréfrigérantes, qui peuvent atteindre 175 m, n’était pas prise en compte. Cependant les éoliennes dépassent désormais
largement cette hauteur.
En tout état de
cause, dans cette comparaison, l’emprise au sol de la centrale correspond à très
légèrement plus que celle de 2 éoliennes.
Ce qui correspond à la réalité, même en prenant en compte,
par exemple, la totalité des 175 ha du site de
Hinkley Point prévu
pour 3260 MW.
Car la puissance moyenne avec 90% de taux de charge
annuelle sera de 16,7 MW par hectare.
Or, il faut entre 4 à 6 fois le diamètre du rotor entre 2
éoliennes entre 6 et 9 fois entre 2 rangées pour
éviter les turbulences. En retenant les valeurs moyennes de 500m entre
éoliennes et 750m entre les rangées, les 36 éoliennes de 2 MW nécessaires pour
obtenir une puissance moyenne de 16,7 MW devront utiliser le minimum d’un
quadrilatère de 2500m sur 3750m, soit 937 hectares. C'est-à-dire exactement la
proportion de l’illustration, la centrale nucléaire nécessitant un espace
équivalent à 2,2 éoliennes pour délivrer une puissance moyenne équivalente à
celle des 2077 éoliennes de l’illustration.
L’aggravante
dispersion
Des centrales électriques de 2000 éoliennes ne sont pas
envisageables en France, et leur éparpillement sur une centaine de sites espacés
de quelques kilomètres en multiplie l’impact et l’encerclement des zones
habitées.
Mais surtout
La puissance des éolienne, n’est pas programmable en fonction
des besoins.
Ce qui les prive
de tout caractère dimensionnant pour le parc de production en interdisant la
contrepartie de la moindre réduction de ces moyens programmables.
C'est-à-dire qu’en aucun cas les 2077 éoliennes de
l’illustration ne sauraient permettre de remplacer la centrale nucléaire, mais
uniquement d’interagir sur le fonctionnement de celle-ci et sur la quantité des
exportations.
C’est ainsi que les milliers d’éoliennes prévues par la
Programmation pluriannuelle de l’énergie
ne sont pas susceptibles de remplacer le moindre réacteur, mais uniquement d’imposer
une plus grande flexibilité au parc nucléaire pour en abaisser la part du à 50%
de la production totale.
Pour un intérêt
sur lequel il est permis de s’interroger.
La comparaison ne tient pas en effet. Maintenant, il faut reconnaitre que le lobby pro-éolien est plus fort que celui des anti-éoliens. Pour une bonne raisons: c'est que les anti-éoliens n'ont rien d'autre à protéger que leur patrimoine existant(biodiversité,culture, cadre de vie des campagnes) alors que le lobby pro-éoliens est vraiment un lobby avec des intérêts dans l'industrie des éoliennes (non-francais) et de béton (francais). C'est une question politique plus qu'économique (même si la raison commanderait d'écouter les arguments économiques) Le ministère francais de l'environnement a un accord et même un organe de coopération avec son homologue allemand... alors que lEnergiewende (politique de transition énergétique) est elle-même contestée en Allemagne...
RépondreSupprimerBien évidemment !
RépondreSupprimerEt peut être en saurons nous bientôt davantage ? http://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ181208356.html