vendredi 10 avril 2015

Eoliennes mythes et réalités




Eoliennes, mythes et réalités

Des experts comme le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, la Cour des Comptes, l’Académie des Sciences, l’Académie de Médecine ou la Direction générale « Entreprise et Industrie » de la Commission européenne ont clairement mis en évidence les couts contre productifs du développement des énergies intermittentes, au détriment de l’essentiel, son inefficacité en regard des objectifs qui lui étaient assignés sur le climat et la menace qu’il fait peser, à la fois sur la reprise économique européenne et sur la sécurité d’approvisionnement énergétique.

Dans le cadre d’une consultation nationale, les affirmations fantaisistes d’une campagne publicitaire d’une ampleur inédite, en faveur des énergies intermittentes, auraient dû être mises en parallèle avec les faits concernant :

1)      La maîtrise du réchauffement climatique
2)      L’alternative au nucléaire
3)      La maîtrise des coûts
4)      L’indépendance énergétique
5)      La protection de l’environnement                                                                                              

1) C’était annoncé, par des études comme celle de Civitas, prévu par France Stratégie, c’est désormais confirmé par les chiffres : les éoliennes n’ont permis quasiment aucune réduction d’émission de CO2, même pour des parcs électriques très émetteurs comme celui de l’Allemagne, dont les émissions restent, grosso modo, les mêmes qu’en 1990, où elles étaient de 335millions de tonnes.
Cette restructuration est d’autant plus inutile en France, que notre parc de production d’électricité n’en émet déjà pratiquement pas, plus de 90% de sa production en étant entièrement exempte.

2) Le charbon/lignite, avec 44% de la production reste le principal combustible utilisé pour l’électricité allemande. Le nucléaire ne représentant que 6.8% de sa puissance totale installée (contre 48.9% en France, sa disponibilité ayant fourni 77% de la production française en 2014).

Pourtant, entre fin 2011, année de Fukushima, et fin 2014, malgré plus de 10000 MW éoliens supplémentaires installés en Allemagne, soit plus que toutes les éoliennes de France, pas le moindre MW nucléaire n’a été arrêté et 3500 MW de charbon supplémentaires ont été implantés, soit la puissance de 3 réacteurs nucléaires. …pour une production totale strictement équivalente de 614 TWh (contre 613 TWh en 2011).
Ce sont les centrales à gaz, les plus propres, qui ont été pénalisées par l’intermittence imposée par les renouvelables avec une production de 27.8 TWh en 2014 contre 86.1 TWh en 2011.
Malgré les subventions visant à leur interdire de fermer leurs portes et laisser le pays dans le noir quand le vent tombe, Eon menace aujourd’hui de faire un recours en justice pour obtenir le droit de fermer sa centrale à gaz d’Irshing, cycle combiné (CCG) ultramoderne et non polluante.

Le niveau actuel de 23 milliard d’euros de surcout annuel du tarif d’achat d’électricité renouvelable allemande n’aura pas permis la moindre réduction de CO2 tout en entrainant un risque sur la sécurité d’approvisionnement dont la France reste la principale garante.

3) Cette intermittence entraine la nécessité de restructuration du réseau européen pour 700 milliards d’euros selon le rapport Derdevet. Si une partie de cette somme concerne le remplacement de certaines lignes, il y est indiqué que 50110 km de nouvelles lignes haute et très haute tension sont rendues nécessaires par le développement des énergies renouvelables. Ces couteuses interconnexions sont réputées tirer parti du foisonnement des vents européens.
Ce foisonnement est pourtant un leurre, comme l’atteste la production éolienne européenne. Son intérêt immédiat restant de mutualiser la fragilité provoquée par l’excès d’intermittence allemande ou espagnole.



Les nouvelles lignes directrices de la Commission Européenne demandent que les énergies renouvelables intègrent progressivement le marché de l’électricité dans le cadre d’une loyale concurrence. La maturité à laquelle est parvenue la filière éolienne devant permettre de la dispenser désormais de toute aide d’État.
Les récentes avancées technologiques portant à croire que les énergies de demain ne seront plus intermittentes, pour justifier de son intérêt, l’épiphénomène des énergies intermittentes doit assumer seul les interconnexions qui lui sont nécessaires, ainsi que le cout prohibitifs des mécanismes de capacité, d’effacement et de stockage dont il est responsable.

Parvenues à la maturité technologique, les filières intermittentes ne peuvent prétendre à une compétitivité quelconque si toutes les infrastructures sont financées par la collectivité pour permettre à leur « cout marginal » nul et capricieux de compromettre tout notre système électrique.

4) Quelle que soit la puissance intermittente installée, les caprices météorologiques entraineront l’obligation de conserver l’équivalent de la puissance totale en centrales pilotables, qui nous laisseront, plus sûrement encore, dépendants des énergies fossiles afin de contrebalancer les 20% de taux de charge maximum des énergies intermittentes. Le privilège  de leur cout marginal nul ayant dissuadé le développement de toute nouvelle technologie.

5) L’industrialisation et la banalisation du patrimoine paysager national s’accompagne d’une destruction significative de l’avifaune, mais surtout, d’une détérioration du cadre de vie des zones rurales, échangé contre une maigre contrepartie financière, par rapport au surcout supporté par tous.
Les effets sanitaires néfastes du bruit des éoliennes étant pudiquement occultés, alors que leur bruit ne respecte même pas le code de santé publique. On sait pourtant que le bruit est la 2° cause sanitaire environnementale en Europe avec 10 000 décès prématurés par an. (European Environnement Agency, report N°10/2014)

1 commentaire:

  1. Combien de temps avant que les Allemands réalisent qu'ils ont été bernés par Greenpeace et autres ONG à double agenda?

    Mark Duchamp

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