dimanche 26 octobre 2014

Effets secondaires renouvelables


Effets secondaires renouvelables

Publié le dans Matières premières et énergie
Par Jean-Pierre Riou
Eolienne CC Flickr FredArt
Le drame de santé publique lié aux implantations d’éoliennes, ainsi que l’imposture écologique de leur développement sont dénoncés par un court article clair et précis dans Le Point du 24 octobre par un médecin, le Dr Laurent Chevallier qui évoque la responsabilité des préfets et demande une distance de précaution de 5km entre les éoliennes et les habitations les plus proches.

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mercredi 22 octobre 2014

Pour tenter d'en finir...



Et pour tenter d’en finir avec une idée fausse.

J’ai publié, aujourd’hui même, une analyse des chiffres RTE de septembre.
J’ai évoqué la différence entre échanges commerciaux et flux physiques transitant par les frontières.
Le tableau récapitulant les « Échanges transfrontaliers » du mois, dans le même document, m’incite à mettre les points sur les i. Non ils n'indiquent pas le contraire! 
Même s'ils semblent en accréditer l'idée.




Pour insister sur le fait que même pour RTE il n’en va pas autrement, la page ci dessous, portant sur les chiffres 2012, confirme bien que le courant est physiquement exporté à toutes nos frontières.
C'est à dire 12.5TWh de solde net export avec l'Allemagne en 2012 en ce qui concerne les échanges physiques.




Et c’est bien dans ce sens que sont indiquées les données allemandes concernant leurs importations d’électricité française. (rapport 2013 Franhofer institute ci-dessous, p52)





Le mythe de la France devant recourir au parc de production électrique français pour se chauffer l’hiver a pourtant la peau dure et est complaisamment relayé, chaque hiver, par de nombreux médias.
La chute des cours outre Rhin est responsable des achats de la France qui aurait bien tord de s’en priver et qui le revend à la Suisse, entre autres, en le livrant directement depuis l’Allemagne. Ainsi que le confirme la page RTE précédente.
Tous nos soldes exportateurs avec nos autres voisins que l’Allemagne sont infiniment plus important en contrats commerciaux qu’en flux physiques réels provenant de notre sol. Bien sûr, une très large partie provenant d’Allemagne.
Cela peut s’entendre dans la rubrique « Bilan sur une seule frontière » ci-dessus, la communication laisse pourtant à désirer, dans la mesure où c’est généralement l’inverse qui est compris.
 Et pour ceux qui souhaiteraient recompter, les exportations sont reproduites dans le 1° tableau les importations dans le second, 2012,2013, puis sept 2013/aout 2014
Les quantités sont en MWh et les valeurs en K€.





(Les autres pays étant, bien sûr indiqués plus bas, mais non reproduits ici)

Il ne faudrait même pas croire qu'un prétendu foisonnement pourrait permettre aux éoliennes allemandes de prêter main forte aux nôtres lors des piteux records d'inefficacité, comme celui mentionné dans l'article précédent.
Un rapide coup d’œil sur leur site de leur production* dissipe l'équivoque:
 Note (du 29/07/2015): malgré le nom prometteur de "Transparency" il ne semble plus possible d'accéder à ce type d'information sur ce site dont provient l'image. Heureusement il y en a d'autres....;-)
Au même moment elles devaient battre leur propre record, avec 105MW ......pour 35 008 MW de puissance installée.Soit un facteur de charge de 0.3%.


Non les éoliennes allemandes ne nous sont réellement d’aucun secours !


La charité empêche de reproduire le record irlandais que les plus curieux iront rechercher sur
http://www.eirgrid.com/operations/systemperformancedata/windgeneration/  en entrant la date du 11/10/2014 puis "show tabular data" pour constater la production à 11h.
Celle ci est, en effet négative avec moins 1MW, l'autoconsommation de ces éoliennes irlandaises étant supérieure à leur production.
 













Valeurs d'automne



Valeurs d’automne

L’éolien parait avoir le vent en poupe cet automne dans la loi sur la transition énergétique que viennent de voter les députés.
Pourtant, avec une production éolienne représentant 12% de facteur de charge en septembre, il ne semble pas y en avoir eu beaucoup pour faire tourner les pales.
Dans l’aperçu mensuel de septembre 2014, que vient de publier RTE, il convient d’observer plusieurs éléments :


 

En premier lieu, c’est la rapidité avec laquelle cette production tombe, (tableau en bas à gauche), obligeant les centrales thermiques à redémarrer rapidement, ce qui augmente leurs facteurs de pollution (Enea consulting, p 15).

En second lieu, il faut bien comprendre que les « creux de production », sur ce même tableau, correspondent pratiquement à l’arrêt total de toutes les éoliennes installées en France, ainsi que le montre le tableau ci-dessous, qui correspond, il est vrai, à un nouveau record historique d’inefficacité de 49MW de puissance pour 8636MW installés.
Soit un facteur de charge de 0.5%.


M.Nick de Cusa titrait récemment un excellent article dans Contrepoints, « Achèteriez vous un appareil en panne 8 fois sur 10 ? » 8 fois sur 10 correspondant effectivement aux 20% environ de facteur de charge moyen des éoliennes. 
Faisant ainsi comprendre que si ce n’était l’État, c'est-à-dire ses contribuables, qui subventionnait ce développement, il n’aurait jamais trouvé sa place dans notre mix énergétique.

En troisième lieu, il convient de savoir que dans les 12 derniers mois, la France a exporté plus de 60TWh (solde export net), dont plus de 15TWh exportés vers l’Allemagne, de laquelle elle n’a importé que 0.6TWh (source douanes françaises).
Les annonces d’importations d’électricités depuis l’Allemagne ne correspondant qu’à des contrats commerciaux liés à la baisse du cours du MWh en Allemagne et dont profite la France dans ses échanges européens, très largement exportateurs. Nous avons donc exporté 4 fois plus que les éoliennes ont produit en 2013 (15.9TWh)

Et que, par conséquent, quand on parle de taux de couverture de la consommation par les éoliennes, on oublie soigneusement de tenir compte de ces exportations. Laissant à penser qu’on exporterait la mauvaise électricité nucléaire et garderions pour nous la fameuse production éolienne, indispensable à notre consommation.

Et c’est en tenant compte de ces indications, qu’on peut juger à sa juste valeur la courbe du tableau en bas à droite indiquant, depuis janvier 2012, le seul paramètre significatif, compensant l’instabilité engendrée sur le réseau par l’intermittence de cette production.
Celui du taux de couverture de la consommation garanti par les éoliennes.
Il est donc de 0.1%.
 

 

vendredi 17 octobre 2014

Le vent, une énergie gratuite?



Éolien : demain on rase gratis ?

Publié le dans Matières premières et énergie
Par Jean-Pierre Riou.
Parc éolien CC NguyenDai
La Commission de Régulation de l’Énergie vient de publier ce 15 octobre un rapport sur la contribution au service public de l’électricité (CSPE) : mécanisme, historique et prospective.




riou


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mardi 14 octobre 2014

Les victimes de l'écologie, lettre à Mme la Sénatrice C.Bouchoux

Madame la Sénatrice,

Vous avez posé une courageuse question au gouvernement, concernant la pertinence le la distance retenue par le législateur entre les éoliennes et les habitations et je vous en remercie.
Je viens de prendre connaissance de la réponse.
Je la considère comme une honte pour l'écologie!
Vous faisiez allusion, bien sûr, aux familles vivant dans ces habitations, le gouvernement n'en a retenu que l'impact sur le paysages et sur les oiseaux.
Pas un mot, aucune attention, sur l'aspect de votre question relative à la détresse de ceux qui sont contraints de dormir dans leur cave, dans leur voiture à des kilomètres de chez eux, ou chez leurs enfants dès que le vent souffle, ainsi que sur les innombrables cas relayés par la presse, constatés par le rapport parlementaire de mars 2010 et transmis, sans réponse, aux agences régionales de santé (189 rien qu'en Bretagne, transmis le 28 juin 2011 par l'association C du Vent ).
Ils crient leur désespoir, notamment sur le site de Mme la Sénatrice H.Lipietz, qui, comme vous, s'était émue de leur détresse. (http://helene.lipietz.net/spip.php?article573).
Votre question concernait la pertinence des 500m, le gouvernement se contente donc d'assurer qu'elle sera respectée.
Sait il même que la moins bruyante des éoliennes actuelles (2MW) génère 104dBA dès qu'elle produit du courant.
Que les lois de l'acoustique: [L (r) = L w -11 - 20 log r +ID , avec ID, indice de directivité=0 pour la source omnidirectionnelle qu'est l'éolienne)], impliquent qu'à 1500m, le bruit audible d'une seule de ces éoliennes est de 29.5dBA.
(L1500 m= 104 dBA -11- 20 log 1500 = 29,5 dBA)
Cette valeur de 29.5 décibels à 1500m d'éloignement, peut sembler compatible avec un environnement bruyant, dans lequel l'émergence du bruit particulier ne dépassera pas la valeur légale de 3 décibels la nuit (5dBA le jour).

Mais dans les zones rurales, représentant les principales implantations, ces 1500m représentent bien le seuil en dessous duquel il devient problématique de respecter le code de santé publique, qui qualifie l'infraction concernant l'émergence, dès que le bruit ambiant (total) dépasse 30dBA et représente le minimum acceptable pour le législateur soucieux des riverains.
C'est la raison pour laquelle l'Académie de Médecine avait préconisé cette distance.
Privant les riverains du calme absolu qui était souvent leur seul privilège, on évitait, du moins, le trouble anormal de voisinage.

Mais à 500m, cette nuisance sonore s'élève à 39dBA pour une seule éolienne.
(L 500m = 104 dBA -11-20 log 500 = 39 dBA)
On peut d'ailleurs y voir la raison pour laquelle l'arrêté du 26 aout 2011 a autorisé ces éoliennes à ne plus respecter le code de santé publique en portant le seuil à partir duquel l'infraction pouvait être constituée, à 35dBA. (art.26)
Sait on que deux mois plus tôt, le Conseil de la Prévention des Risques Technologiques avait rendu son avis sur un projet de texte qui mentionnait 30dBA!
http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/Projets-de-textes-pour-lesquels-la,15186.html (séance du 28 juin)
La substitution du code de santé publique par les 35dBA, lors des deux mois d'été qui ont suivi, fut décisive pour le bien être des riverains.

La situation est devenue insupportable à quantité d'entre eux, qui ne peuvent même pas déménager, leur maison étant devenue invendable.
L'amendement n°863 de M.Y.Censi, remarquablement documenté,  prétendait faire respecter les préconisations de l'Académie de Médecine. On ne peut que déplorer qu'il n'ait pas été soutenu.

Il faut savoir que le rapport de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire (AFSSET, à l'époque), représente le seul document sérieux évoqué, pour ne pas respecter ces préconisations.
Or, non seulement l'AFSSET n'a jamais émis l'idée de la pertinence d'une règle de 500m d'éloignement, mais il importe de savoir que le rapport parlementaire de mars 2010 reproche à ce rapport son encadrement par la filière professionnelle et par l'ADEME en ces termes:
"En interrogeant principalement une instance professionnelle et un établissement public notamment chargé de promouvoir les énergies renouvelables, l’AFSSET a naturellement choisi la solution la moins contraignante, en témoigne sa récusation de toute distance minimale d’installation vis-à-vis des habitations".
Concernant l'impact sanitaire, le rapport parlementaire déplore que l'AFSSET n'ait "pas été en mesure de se forger une opinion scientifique fondée sur une analyse indépendante".
Ce rapport parlementaire considère bien compréhensible, dans ces conditions, le désarroi de nombreux riverains.

La littérature scientifique dénonçant la nocivité des infrasons et basses fréquences des éoliennes est abondante et reconnue par les tribunaux.
(Cour Suprême du Portugal,30 mai 2013
DecisionNo. 2209/08.0TBTVD.L1.S1.)
Les dénégations concernant leur nocivité sont gratuites et ne reposent sur aucun fondement sérieux.
Je me suis efforcé de publier les sources qui me permettent de l'affirmer.
http://lemontchampot.blogspot.fr/2014/08/normal-0-21-false-false-false.html
 
Tous ces éléments mettent en valeur le rapport du Ministère de la santé finlandais qui considère que "Les acteurs du développement de l'énergie éolienne devraient comprendre qu'aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien être et la santé des individus", dans la conclusion du rapport dans lequel il vient de demander, ce 17 juin, l'application d'une distance minimum de 2 km.

Cette déclaration l'honore, la République a le devoir de protéger les plus vulnérables, dont la vie est devenue un enfer.
Le développement éolien programmé ne peut se faire au mépris du respect de la santé publique.
Je me permettrai de donner copie de ce courrier à Mr le Président du Sénat ainsi que de le publier sur l'espace public.

Je vous remercie infiniment de la rigueur et du courage avec lesquels vous entendez défendre l'écologie et vous prie de croire, Madame la Sénatrice, à l'expression de mon profond respect.
Jean Pierre Riou.
Expert auprès de l'Afnor commission 31 114 "Bruit des éoliennes"
Président de l'association de protection de l'environnement "Le Mont Champot"

dimanche 12 octobre 2014

Pour qui sont les lois?

Pour qui sont les lois?

Le 30 septembre 2014, l'amendement N° 863, proposé par M.CENSI demandait une distance d'éloignement de 1500m entre les éoliennes et les maisons.

Cet amendement, remarquablement documenté, prétendait faire respecter les préconisations de l'Académie de Médecine pour protéger la santé des riverains.
Il permettait la reconnaissance et le respect des véritables "indigènes de la République" que sont les victimes rurales du développement éolien.
Leurs cris de détresse sont, en effet, occultés et restent sans réponse.

L'Agence Française de Sécurité Sanitaire (AFSSET, à l'époque), avait considéré que " Les avantages de la mise en œuvre d’une telle mesure (1500m) d’application simple doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue."
Le 17 juin dernier, le Ministère de la Santé finlandais réclamait une distance d'éloignement minimum de 2km des habitations, en concluant son rapport en ces termes:
"Les acteurs du développement de l'énergie éolienne devraient comprendre qu'aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien être et la santé des individus"
Cette déclaration l'honore, toute République a le devoir de protéger ses "indigènes".
Quelle autorité sanitaire aurait donc validé la pertinence des 500m retenus?
 Cette question au Ministère de la Santé est restée sans réponse...Pour quelle raison l'amendement de M.CENSI n'a-t-il pas été soutenu?

vendredi 10 octobre 2014

De quelle manière la République entend elle traiter ses indigènes?





 De quelle manière la République entend elle traiter ses indigènes?


« La question se pose, désormais, de savoir de quelle manière la République entend traiter ses indigènes; de quelle manière elle entend définir puis faire respecter leurs droits (à vivre en harmonie avec leur environnement; à jouir de leur propriété). Pour l'heure, le silence des uns et des autres est assourdissant. Il semble, qu'emportée par une folie comptable énergétique, l'écologie ait pris à présent un visage monstrueux, au quotidien, écrasant comme des fourmis invisibles ces scories rurales; un visage presqu'aussi monstrueux que celui du nucléaire, dont elle se justifie ».


Une lettre ouverte vient d’être envoyée, ce 10 octobre, au Ministre de la Santé suisse par une riveraine d’éoliennes d’autant plus excédée du bruit insupportable de ces machines, que toutes les études indépendantes en établissent la plus parfaite incapacité à représenter la moindre alternative à quoi que ce soit. (Voir lettre ouverte ci-dessous )

Le Nouvel Observateur venait de publier, cette même semaine, un reportage sur le scandale sanitaire des éoliennes imposées aux indigènes mexicains, dont la version vidéo est visible sur le lien :

Hasard du calendrier, cette même semaine, Mediapart publie un excellent article : Quels droits des indigènes comparant la situation de ces mexicains aux « indigènes » des zones rurales françaises qui sont les victimes du développement éolien pour la seule raison qu’ils sont peu nombreux.
L’article explique que ceux qui en tirent des avantages financiers sont prêts à vivre les fenêtres fermées et à en supporter le bruit, tels les allemands, souvent actionnaires des centrales éoliennes. Les autres sont des victimes collatérales, ne supportant plus de vivre dans une maison qu’ils ne peuvent même plus vendre, contraints, bien souvent, à partir dormir n’importe où, mais à plus de 10km de chez eux.

Quantité d’études incontestables établissent la réalité des conséquences sanitaires de la proximité des éoliennes.

La nouvelle étude publiée ce 8 octobre par la Royal Society of Medicin (http://shr.sagepub.com/content/5/10/2054270414554048.full.pdf+html)
Confirme les symptômes attribués aux éoliennes par quantité de riverains dont la vie a basculé avec l’implantation des machines :
Neurological
(a) Tinnitus (acouphènes)
(b) Dizziness (vertiges)
(c) Difficulties with balance (troubles de l’équilibre)
(d) Ear ache (maux d’oreilles)
(e) Nausea (nausées)
(f) Headache (migraines)
Cognitive
(a) Difficulty in concentrating (difficultés de concentration)
(b) Problems with recall or difficulties with recall (problèmes de mémoire)
Cardiovascular
(a) Hypertension
(b) Palpitations
(c) Enlarged heart (cardiomegaly) (cardiomégalie)
Psychological
(a) Mood disorder, i.e. depression and anxiety (désordres psychologiques, dépression anxiété)
(b) Frustration (sentiment de frustration)
(c) Feelings of distress (stress)
(d) Anger (angoisse)
Regulatory disorders
(a) Difficulty in diabetes control
(b) Onset of thyroid disorders or difficulty controlling hypo- or hyper-thyroidism Systemic
(a) Fatigue
(b) Sleepiness (somnolence)

Ces symptômes ayant été constatés dans un rayon de 10km des éoliennes


Monsieur le Ministre de la santé,

Avec l'automne, les nuisances des éoliennes de Saint-Brais reprennent le chemin de l'excès. Cette nuit par exemple leur bruit était surréaliste. Il se peut que des problèmes techniques soient responsables de ce bruit inqualifiable, mais nous savons que le problème est nettement plus conséquent que ce que vos services veulent bien laisser entendre.

Après une très mauvaise nuit, une de plus, je découvre ce matin l'article que je vous adresse dans cet e-mail au sujet du syndrome éolien. Un article publié dans le journal de Royal Society of Medicin le 8 octobre 2014.

La guerre des études, que ne manqueront pas de déclarer  les milieux pro-éoliens,  ne m'intéresse pas, leur interprétation ne sert que des intérêts économiques et politiques divers. Mais ce que je constate dans ma famille et au village m'interpelle au plus haut point et lorsque je lis les conclusions des Drs. Robert McMurtry et Carmen Krogh, je ne peux qu'être choquée de la légèreté avec laquelle le problème est abordé dans le Jura, parce que ce dont ils parlent, nous le vivons et le ressentons. Les autorités de Saint-Brais n'ont plus le recul nécessaire pour analyser la situation, mais vous avez la responsabilité de l'ensemble de la santé jurassienne, je ne pense pas que vous puissiez continuer de vous enfermer dans le silence et l'indifférence. Nous sommes exposés à des dangers potentiels et nous demandons à ce que le principe de précaution soit immédiatement appliqué jusqu'à ce que la lumière soit faite sur les nuisances des éoliennes et que les distances aux habitations soient responsables. Nous n'allons tout-de-même pas laisser installer une situation potentiellement dangereuse alors que nous avons la possibilité de l'empêcher?

La situation énergétique future ne dépend pas du nombre d'éoliennes qui seront posées, ni ici, ni ailleurs. Les enjeux se situent beaucoup plus haut que notre petite région, il suffit d'observer la politique énergétique mondiale pour savoir que notre "sacrifice" est inutile parce que prématuré dans le contexte actuel. Des décisions autrement plus conséquentes devraient être prises pour rendre crédible ce type de projet. C'est pourquoi je vous demande de faire toute la lumière sur la situation autour des éoliennes, ici et ailleurs. En tant que ministre socialiste, je suppose que vous ne pouvez tolérer que la justice demande aux citoyens victimes de ces projets industriels, de devoir débourser fr. 35'000 francs d'avance de frais pour que des études sur le bruit soient entreprises? Ceci d'autant plus que les normes en vigueur protègent les décideurs et les porteurs des projets, un investissement qui aurait donc de grandes chances d'être perdu.  Ce problème devrait impérativement être à la charge de ceux qui ont saccagé notre village sans informer les citoyens de ce à quoi ils les exposaient, à eux d'apporter la preuve de leurs certitudes.

Je vous demande une xème fois de vous préoccuper de notre situation, de répondre à nos peurs de manière crédible. Les lectures  de la littérature existante effectuées par des bureaux aux liens étroits avec les politiciens impliqués dans le développement éolien  ne nous intéresse pas. Nous voulons des preuves scientifiques, de véritables observations médicales autour des parcs existants. Nous voulons de la transparence et du respect comme nous pouvons encore en attendre dans un pays aussi petit que le nôtre.

La dernière étude réalisée par l'Université de Saint-Gall  est inutilisable, son analyse est sans appel et l'enquête faites sur ses protagonistes révèle des conflits d'intérêts indiscutables. Pourquoi se donner autant de peine pour cacher la vérité?

Les questions que nous nous posons sont légitimes et appellent un certain courage politique que nous attendons de votre part. Si vous, ministre de la santé, socialiste, n'empoignez pas ce problème, qui le fera? Demain il sera trop tard.

Je vous remercie de votre attention et j'ose encore espérer une réponse constructive à nos inquiétudes.

Je joins une copie de ce courriel à l'ensemble de la presse régionale, pour information.

Pascale Hoffmeyer
Membre du collectif de citoyens pour la diffusion de l'information sur l'industrie éolienne
Coordinatrice pour la Suisse de World Council for Nature