Essai de traduction française
Position de l’Institut national de la santé
publique- Institut national de l’hygiène sur les parcs éoliens
Position de
l’Institut national de la santé publique - Institut national de l’hygiène sur
les parcs éoliens
L’Institut national de la santé publique - Institut national
de l’hygiène est d’avis que les parcs éoliens situés trop près des immeubles
destinés à l’habitat humain permanent sont susceptibles d’avoir un impact
négatif sur le bien être et la santé des personnes vivant à proximité.
Les facteurs de risque pour la santé humaine qui ont été
pris en considération par l’Institut dans la détermination de sa position sont les
suivants :
-
Le niveau d’émission sonore et sa dépendance aux
caractéristiques techniques des éoliennes, à la vitesse du vent ainsi qu’à la
topographie et à l’occupation des sols autour du parc éolien,
-
Le niveau de bruit aérodynamique, y compris les
émissions d’infrasons et les éléments de bruit basse fréquence,
-
La nature du bruit émis, en prenant en compte ses
caractéristiques tonales / d’impulsion / de modulation et la probabilité
d’interférence des ondes émises par plusieurs éoliennes,
-
Le risque de projection de glace par les rotors,
-
Le risque de panne des éoliennes, avec la chute d’une
pale de rotor ou d’une pièce,
-
L’effet stroboscopique,
-
Le niveau de rayonnement électromagnétique (à proximité
immédiate des éoliennes),
-
La probabilité d’interruptions du sommeil et de
propagation du bruit la nuit,
-
Le niveau de nuisance et la possibilité d’apparition de
symptômes de stress et de dépression (à cause d’une exposition prolongée), liés
à la fois aux émissions sonores et au rejet de la source de bruit,
Selon l’avis de l’Institut, la législation et la
réglementation actuellement en vigueur en Pologne (concernant les facteurs de risque
qui, en pratique, incluent uniquement le niveau sonore) sont non seulement
inadaptées aux installations source de bruit telles que les éoliennes, mais
elles ne permettent également pas de garantir un niveau suffisant de protection
de la santé publique. La méthodologie utilisée à ce jour pour évaluer l’impact
environnemental des éoliennes (notamment sur la santé humaine) n’est pas
applicable aux vitesses de vent dépassant 5m/s. De plus elle ne prend pas en
compte la gamme complète des fréquences (et en particulier les basses
fréquences) ni le niveau de nuisance.
L’Institut considère qu’à cause du défaut actuel de cadre
réglementaire complet régissant l’évaluation des risques de santé liés à
l’exploitation de parcs éoliens en Pologne, il devient urgent de développer et
de mettre en place une méthodologie globale permettant de déterminer la
distance suffisante nécessaire entre les éoliennes et l’habitat humain. Une
telle méthodologie devrait prendre en compte l’ensemble des facteurs de risque
potentiels susmentionnés, et son résultat devrait refléter la situation la plus
défavorable. Outre les caractéristiques relatives au relief (topographie
naturelle) et à l’occupation du terrain, cette méthodologie devrait également
prendre en considération la catégorie, le type, la hauteur et le nombre
d’éoliennes constituant un parc spécifique, ainsi que l’emplacement des autres
parcs éoliens à proximité. De telles dispositions législatives, prévoyant une
évaluation multicritère basée sur des algorithmes numériques complexes, sont
actuellement appliquées dans d’autres pays du monde.
L’Institut est conscient du fait qu’en raison de la
diversité des facteurs et de la nature complexe d’un tel algorithme, il
pourrait s’avérer difficile de le développer dans des délais relativement
courts. C’est pourquoi il semble plus simple et efficace de recommander une
distance minimum entre les éoliennes et les immeubles destinés à l’habitat
humain permanent. Les critères de recul font aussi partie des solutions
communément adoptées lorsqu’il s’agit d’établir des normes.
En tenant compte de ce qui précède, et dans l’attente du
développement d’une méthodologie globale permettant d’évaluer l’impact des
parcs éoliens industriels sur la santé humaine, l’Institut recommande une distance minimale de 2 km entre les parcs éoliens
et les immeubles.
Cette valeur recommandée est le résultat d’une évaluation
critique des recherches publiées dans des journaux scientifiques spécialisés à
propos de l’ensemble des facteurs de risque potentiels en fonction de la
distance moyenne généralement fixées dans les limites suivantes.
-
0,5-0,7
km, distance souvent obtenue, après calcul, lorsque le
niveau sonore (dBA) respecte les valeurs actuellement autorisées (sans prendre
en compte les ajustements relatifs aux caractéristiques tonales/d’impulsion/de
modulation du bruit émis),
-
1,5-3,0
km, sur la base du niveau sonore, en prenant en compte
la modulation, les basses fréquences et les niveaux d’infrason,
-
0,5-1,4
km, en fonction du risque de panne des éoliennes, dans
le cas de la chute d’une pale de rotor cassée ou d’une de ses pièces (selon la
taille de l’élément et son profil de trajectoire, la vitesse du rotor et le
type d’éolienne),
-
0,5-0,8
km, lorsqu’il existe un risque de projection de glace
par les rotors (en fonction de la forme et de la masse de la glace, de la
vitesse du rotor et du type d’éolienne),
-
1,0-1,6
km, en prenant en compte le niveau de nuisance sonore
(entre 4% et 35% de la population à 30-45dBA) pour les personnes vivant à
proximité des parcs éoliens,
-
Une distance de 1,4-2,5 km, liée à la
probabilité d’interruptions du sommeil (en moyenne, entre 4% et 5% de la
population à 30-45 dBA),
-
2,0
km en relation avec les conséquences psychologiques
potentielles dues aux importantes modifications intervenant au niveau du
paysage (sur la base du cas dans lequel l’éolienne est un élément prédominant
du paysage et le mouvement du rotor est clairement visible et remarquable par
les personnes peu importe l’endroit où elles se trouvent),
-
1,2-2,1
km, pour l’effet stroboscopique (en fonction de la
hauteur moyenne d’une éolienne en Pologne, y compris le rotor, de 120 à 210m),
Pour formuler son avis, l’Institut a également pris en
considération les distances recommandées entre les parcs éoliens et les
immeubles, telles qu’établies par les experts, les scientifiques et les organes
gouvernementaux locaux et centraux (dans la plupart des cas, la distance
recommandée est de 1,0 à 5,0
km).
Bibliographie étudiée par l’Institut (487 publications)
:
http://www.pzh.gov.pl/wp-content/uploads/2016/03/Stanowisko-NIZP-PZH-Farmy-wiatrowe-Bibliografia.pdf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire