jeudi 21 août 2014



Victimes des éoliennes : mythe ou réalité ?

Publié le dans Matières premières et énergie
Par Jean-Pierre Riou.
Éolienne (Crédits Lollie-Pop, licence Creative Commons)L’Académie Nationale de Médecine préconise 1500m d’éloignement entre éoliennes et habitations. Elle demande qu’une étude épidémiologique sur les effets sanitaires des éoliennes soient menée.
78 scientifiques du monde entier constatant quantité de troubles sanitaires liés aux éoliennes ont demandé ces mêmes études indépendantes. L’industrie éolienne paye quantité d’études pour accréditer l’idée que le bruit éolien n’est pas nocif pour la santé et nier l’impact des infrasons et basses fréquences1.
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lundi 11 août 2014

Eoliennes et Santé



Eoliennes et Santé


Aperçu de l’ampleur du problème, des facteurs aggravants du bruit éolien, de la place de la filière professionnelle dans les études de dangers et de l’évolution de la législation française en regard de la protection sanitaire.

L’impact sanitaire des éoliennes sur les riverains n’est pas une hypothèse de travail mais est établi par les faits. Le calvaire que subissent certains est attesté par de nombreux témoignages, notamment sur le site de Mme la Sénatrice H.Lipietz.
Les 189 noms, transmis par la seule association « C du Vent » aux autorités sanitaires et au préfet de Bretagne le 18 juin 2011, parmi lesquels 174 se plaignent d’être gênés par le bruit, évoquent l’ampleur du problème.

Le nier relève d’une attitude irresponsable.

En octobre 2012, H. Møller et C.S.Pedersen, éminents spécialistes reconnus par leurs pairs, affirmaient que la législation danoise, pourtant parmi les plus contraignantes, entrainait un trouble anormal de voisinage pour 22% de la population urbaine et 44% de la population rurale.
Le Ministre de l’environnement, Ida Auken, qui n’en avouait que la moitié (11% et 22%), officialisait cependant une gêne inadmissible.

La vulnérabilité à cette agression est inégale selon les individus.
Toutes les études scientifiques établissent des différences de sensibilité à l’exposition au bruit, selon les individus, de l’ordre de 10dBA pour les mêmes symptômes (ANSES 2013) et même 11dBA  (Miedema et Vos 1999).
La pression sociale, liée aux sommes en jeu, participe à l’occultation du problème, les victimes n’osant souvent même pas se déclarer. Le lien entre des infrasons éoliens, que l’on n’entend pas, et les symptômes de nausées, vertiges, acouphènes et migraines qui leur sont liés n’est souvent pas conscient.

En France, le bruit éolien est déjà autorisé, en valeur brute, à dépasser le seuil imposé par le code de santé publique de 30dBA, grâce à la dérogation de l’art 26 de l’arrêté du 26 aout 2011 qui porte ce seuil à 35dBA pour les éoliennes.

Mais surtout, de nombreux paramètres expliquent le caractère particulièrement nocif du bruit éolien.
Ces paramètres sont :

  1° La composante basse fréquence importante de son bruit, son caractère impulsionnel et le faible bruit résiduel des lieux d’implantation.
La directive 2002/49/CE demande, en effet, une prise en compte de ce facteur aggravant dans son annexe 1, pour protéger, entre autres, les zones calmes du bruit industriel (dans lequel les éoliennes ne sont malheureusement pas mentionnées).
Møller et Pedersen (Low-frequency noise from large wind turbines) confirment que le spectre le plus puissant du bruit éolien se situe à moins de 250 Hz.

De nombreuses études reconnues par la communauté scientifique ( peer reviewed ) comme celles de Janssen et Vos, (sept 2011) ou de Pedersen (juin 2009) indiquent clairement l’ impact des éoliennes sur les riverains supérieur à celui de la plupart des autres sources sonores, à dose égale de bruit.
Cet impact est expliqué par le caractère incontrôlable, quasi permanent, nocturne et la combinaison avec l’intrusion visuelle quotidienne des éoliennes qui renforcent la perception négative, fondamentale dans ce domaine.
Cet aspect agressif du bruit éolien n’avait pas échappé à l’AFSSET, dans son rapport de 2008, qui fait état, dans l’analyse de la relation « dose réponse »
( p82), d’une plus grande gêne, à dose égale, pour une source provenant d’éoliennes que d’autres industries. (étude de Miedema et Vos)
Cette perception négative est accentuée par l’impossibilité de fuir, accrue par la baisse incontestable de la valeur immobilière, démontrée par l’étude de S.Gibbons pour L.S.E, sur plus d’un million d’habitations, pendant 12  ans.

La notion de « dose réponse » tient compte de la permanence de l’exposition au bruit, caractéristique des éoliennes. Elle se mesure par les index Lden ou plus spécifiquement Lnight pour les périodes nocturnes. Le « groupe de travail européen sur la santé et ses aspects économiques » définit cet index comme le la moyenne d’exposition nocturne de 8 heures à l’extérieur de la façade la plus exposée.( The definition of Lnight is the long-term LAeq over 8 hours outside at the most exposed facade. 3.1 p.6)   
                                                                                                            
Des différences peuvent exister d'une éolienne à l'autre d'un même modèle (Møller et Pedersen), sans que cette différence soit prévue avec une marge d'erreur suffisante.  D'autre part, avec le temps, une éolienne devient généralement plus bruyante, sans qu'un organisme indépendant ne soit prévu pour la contrôler. 
La seule augmentation de 3dBA correspond à la nécessité d' une augmentation de la distance de 41%.

Reprenant ces prescriptions de la Directive européenne, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a identifié les seuils correspondant aux différents impacts sanitaires.
Dans « Nightnoise guidelines for Europe », elle indique, p108, la valeur de 30dBA, en extérieur, comme la « dose minimale sans effet observé. »
A partir de 30dBA de nombreux effets comme une agitation pendant le sommeil, des réveils nocturnes et une perturbation du sommeil sont observés.
Une légère augmentation des mouvements du corps pendant le sommeil étant cependant déjà relevée (p109) en dessous de ce seuil de 30dBA.
Il est inutile de rappeler le rapport entre la santé et la qualité du sommeil, dont la privation est liée à l’apparition de quantité de symptômes et peut même aboutir à la mort, dans le supplice de la goutte d’eau, qui tombe sur le front de la victime attachée.

Décrivant les nombreux effets du bruit sur la santé, dans son rapport 2013, l’ANSES remarque p140 que « les valeurs seuils retenues pour ces effets sanitaires correspondent préférentiellement aux seuils préconisés par l’OMS, lorsque ces données sont disponibles. Il faut tout de même noter que ces seuils se rapportent à des niveaux sonores très faibles et sont, de fait, souvent
jugés d’application irréaliste dans la pratique de la gestion des risques ».

L’Académie Nationale de Médecine en mars 2006 préconisait une distance de précaution de 1500m.
L’AFSSET, chargée de se prononcer sur le bien fondé de cette mesure, constate à juste titre des situations différentes selon les conditions météorologiques et selon le relief. Elle préfère étudier la situation au cas par cas, considérant que « Les avantages de la mise en œuvre d'une telle mesure (1500m) d'application simple doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue »(p15 et p91)
 Elle n’en déplore pas moins les insuffisances des études acoustiques en ces  termes, (p93) « En particulier le domaine de validité des critères d'émergence (en termes de niveaux et de dynamique des bruits) n'a pas été vraiment exploré, et la plus totale ignorance est de règle quant à l'existence d'effets de seuil, de validité spectrale, d'application aux bruits impulsionnels, de validité en fonction de la durée d'exposition, et de limitations diverses, ceci en dépit des souhaits déjà manifestés dans le passé par la commission Afnor S 30 J (bruits de l'environnement) ou plus récemment par le Conseil National du Bruit..»
Signalons que l’Afsset, reprenant une source Ademe, mesure l’impact sonore éolien avec une puissance acoustique de 101dBA (p69) par éolienne, alors que la moins bruyante des éoliennes de 2MW fait 104dBA, soit, en acoustique, le doublement de la source (+3dBA). 
Les lois de l’acoustique lui feront délivrer encore 39dBA à une distance de 500m (et 33dBA à 1km)
Moller et Pedersen ont même relevé 35dBA jusqu’à 1200m d’une seule éolienne (tableau 1 p9. Low-frequency noise from large wind turbines)
Les études acoustiques prédictives parviennent sans difficulté à légaliser cette intrusion sonore grâce à la législation qui autorise, en France, à doubler le bruit de fond nocturne (+3dBA) et même +5dBA le jour, rendant particulièrement sensible la validité de études de ce bruit de fond, ou bruit résiduel.

Le rapport parlementaire de mars 2010 fait état du manque de documentation du rapport AFSSET, qui l’a empêché de se forger sa propre opinion scientifique fondée sur une analyse indépendante. Il relève au contraire un encadrement des travaux et des sources par l’ADEME et le Syndicat des Energies Renouvelables !
Cette absence d’argumentation scientifique est particulièrement évidente dans le domaine de la potentielle nocivité des infrasons éoliens, décrits depuis 1985 par Kelley pour l’US department of Energy abondamment repris par la littérature scientifique depuis et utilisé parmi l’arsenal d’armes non létales par l’armée.
La conclusion, p.85 sur la nocivité potentielle de ces infrasons est « désarmante »  « A l’heure actuelle, il n’a été montré aucun impact sanitaire des infrasons sur l’homme, même à des niveaux d'exposition élevés. »
(c.f. plus bas le rapport de l’état-major de planification de l’armée en Suisse.)
Après l’examen détaillé des troubles éventuels, l’absence de la moindre source scientifique de nombres d’affirmations, supposées les écarter, pour les éoliennes, et tirées ab nihilo, ne manquent pas de surprendre.
Citons, p 13, « En pratique, il est difficile de percevoir le bruit d'une éolienne pour des distances supérieures à 500m » ou, concernant les basses fréquences et infrasons, p.85 « Les niveaux acceptables (dans l'habitat) sont approximativement les limites d'audition ».
C’est pourtant ce rapport de l’AFSSET qui a évincé les préconisations de l’Académie Nationale de Médecine de 1500m minimum des habitations.
Le rapport parlementaire, évoquant « le stress, les nausées, les vertiges, les insomnies, l’irascibilité et des états dépressifs » des riverains d’éoliennes, témoignés dans la presse, relève que  « dans ces conditions, il n’est pas étonnant que des riverains se déclarent désemparés ».
Leur désarroi est d’autant plus grand que ceux qui osent en parler n’attirent généralement que des moqueries ou l’odieux sobriquet de « Nimby » (Not in my backyard), savamment relayé par certains médias.
 
Tous ces éléments mettent en valeur le rapport du Ministère de la santé finlandais qui considère que "Les acteurs du développement de l'énergie éolienne devraient comprendre qu'aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien être et la santé des individus", dans la conclusion du rapport dans lequel il vient de demander, ce 17 juin, l'application d'une distance minimum de 2 km.


Enfin, les travaux actuels de l’ANSES sur l’impact sanitaires des basses fréquences et infrasons éoliens, complètement occulté par la législation actuelle, risquent de suggérer des distances de précaution infiniment plus grandes, l’atténuation géométrique de ces basses fréquences étant bien moindre.
Les symptômes décrits par les riverains évoquent, en effet, curieusement, ceux dont a souffert l’équipe du fameux docteur Gavreau qui étaient dus à un ventilateur à cadence lente émettant à une fréquence de 7 Hz (génératrice d'ondes cérébrales α), situé dans une usine voisine. La suite de ses travaux a été reprise par le ministère de la défense et est restée en grande partie secrète.

M.Alves Pereira et N.Castelo Branco spécialistes reconnus de la maladie vibro acoustique (V.A.D) ont attribué l’origine de cette maladie, dont souffrait un fermier et ses 11 chevaux lusitaniens, aux infrasons des éoliennes voisines.
La démonstration fut assez rigoureuse pour inciter la Cour Suprême portugaise à ordonner l’arrêt des machines .

L’ « Acoustical Society of America » (ASA) a publié un dossier accablant sur les infrasons éolien en hiver 2014, « How Does Wind Turbine Noise Affect People? »  rédigé pour le « Department of  Otolaryngology Washington University School of Medicine » par le Professeur Alec N. Salt et son assistant Jeffery T. Lichtenhan.

Après une description de tous les troubles irréversibles potentiels liés aux infrasons éoliens, ses auteurs condamnent vigoureusement le rôle joué par les acousticiens et les groupes professionnels liés à l’industrie éolienne. (p27)

Ils s’interrogent sur le nombre important de ceux-ci présents dans les commissions sur le bruit. Ils stigmatisent l’absence de documentation scientifique de leur argumentaire visant à nier l’impact sanitaire. Ils contestent l’idée répandue que le bruit des éoliennes serait de moins en moins nocif, alors que la réalité est inverse.
On sait, bien sûr, contrairement à ce que certains veulent faire croire que le fait de ne pas entendre les infrasons n’a rien à voir avec leur innocuité.
S’il était encore besoin de s’en convaincre, la page 731 du rapport sur les armes non létales établi par deux « collaborateurs scientifiques à l’état-major de planification de l’armée en Suisse. » et figurant sur le très officiel site du Ministère des affaires étrangères, attestera que ces infrasons sont utilisés pour le maintien de l’ordre en provoquant des nausées. (Identiques à celles décrites par les riverains d’éoliennes.).

Au Danemark, depuis 2011, (décembre) la bande infrasons/basses fréquences 10/160Hz est enfin limitée à 20dBA (soirée nuit) et 25dBA (jour) pour les éoliennes.
                                                                                                                                   
En France, depuis 2011 (aout)  tout contrôle des basses fréquences a disparu pour les éoliennes (malgré l’impératif du code de santé publique), ainsi que le seuil de 30dBA de ce même code et la distance de 500m est inscrite dans la règlementation. Pour mémoire, dans le chapitre traitant des troubles chroniques du sommeil, le rapport AFSSET signale, p80, que le nombre des plaintes augmente nettement à partir de 32.5dBA.
Ce rapport a-t-il été au moins relu avant que la limite ne soit portée à 35dBA ?


Ces mesures sont indignes des engagements des articles 37 et 42 des lois dites « Grenelle » relatifs à la protection sanitaire et violent le principe constitutionnel de précaution, dont les récents amendements n’ont rien enlevé de la force.

mardi 22 juillet 2014



Les riverains d’éoliennes ne sont-ils pas des primates comme les autres ?

Publié le dans Environnement
Par Jean-Pierre RiouGorille - source site Vallée des singes




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mercredi 16 juillet 2014

Lettre Ouverte à Mme la Ministre de la Santé du 16 juillet 2014




Lettre ouverte
LRAR
Objet :
Demande de communication de l’avis de l’autorité sanitaire qui aurait validé les dispositions autorisant les éoliennes à ne pas respecter le code de santé publique.

                                           A Mme la Ministre des affaires sociales et de la santé
                                                                          
                                             
                            


                                       Madame la Ministre,




Le principe de précaution est inscrit dans notre constitution.
Les propositions d’amendements, récemment votés par le Sénat, afin de le mettre en relation avec le principe d’innovation, n’enlèvent rien de sa force et précisent même «  L'article 7 est complété par deux alinéas ainsi rédigés: « L'information du public et l'élaboration des décisions publiques s'appuient sur la diffusion des résultats de la recherche et le recours à une expertise scientifique indépendante et pluridisciplinaire ».
Les dommages psychologiques et physiologiques irréversibles provoqués par les éoliennes ne sont pas des hypothèses de travail mais sont considérés comme une « évidence », par la jurisprudence,  (Falmouth p3 du memorandum de la décision du jugement NO. BACV2013-00281 de la Superior Court du Massachusetts). De même, les travaux de M.Alves Pereira et N.Castelo Branco que j’avais cités dans mon précédent courrier et qui concernaient la responsabilité des éoliennes dans la maladie vibro accoustique (VAD) survenue chez des riverains, a été suivie par l’arrêt de la centrale éolienne incriminée, ordonnée par le jugement de la Cour suprême portugaise de mai 2013 ( Decision No. 2209/08.0TBTVD.L1.S1, 30 May. consultable (en Portugais).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social » et pas seulement comme « une absence de maladie ou d'infirmité » (OMS 1986).
Les conséquences sanitaires des réveils nocturnes accompagnés de stress, de tachycardie,  de difficultés à se rendormir, entraînant un manque chronique de sommeil, les céphalées, les nausées, les acouphènes, décrits par de nombreux riverains et leur désarroi devant l’impossibilité de s’en échapper ne sauraient être sous estimées.
Leurs symptômes évoquent curieusement ceux de l’équipe de chercheurs du fameux Dr Gavreau et qui étaient dus aux infrasons d’une fréquence de 7Hz (génératrice d'ondes cérébrales α),….d’un ventilateur situé dans une usine à 100m de là. La suite des recherches du Dr Gavreau, en partie secrètes, ont été financées par le ministère de la défense.
L’importance des basses fréquences étant liée à la taille de leur émetteur, la nocivité potentielle des éoliennes ne saurait surprendre. 
Dans ces conditions, la distance légale de 500m des maisons et surtout l’exemption du code de santé publique pour les éoliennes depuis l’arrêté du 26 aout 2011 posent question.
Ni l’académie de Médecine, qui préconise une distance minimum de 1500m des habitations (rapport mars 2006), ni l’Afsset, chargée de se prononcer sur le bien fondé de cette mesure et qui reconnaît, dans son rapport de mars 2008, un impact acoustique excessif à des distances de l’ordre du km (p54),  n’ont envisagé la pertinence d’une distance de 500m ni, surtout, de l’exemption du code de santé publique.
Il est troublant de constater que même le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques , dont l’avis figure sur l’arrêté du 26 aout 2011 ne semble même pas avoir été informé de cette exemption et du passage des 30dBA du code de santé publique à 35dBA pour les éoliennes, pour le seuil à partir duquel l’infraction est constituée. En effet, le projet de texte sur lequel il s’est prononcé dans sa séance du 28 juin 2011, bien qu’identique en tous points à l’arrêté en question mentionne 30dBA et non 35dBA dans son art. 26.
Deux mois plus tard, ce seuil passait à 35dBA dans le texte définitif de l’arrêté !   Que s’est il donc passé dans l’intervalle ?                   
Depuis cet arrêté du 26 aout 2011 les émergences spectrales des éoliennes ne font même plus l’objet du moindre contrôle demandé par le code de santé publique, alors que l’Afsset déplorait dans son rapport (p93) l’insuffisance de la prise en compte de nombreux paramètres, dont, précisément, celui de la validité spectrale des études d’impact.
Il est bien compréhensible qu’un frein trop important ne doive pas être mis à la filière professionnelle, pour laquelle la protection stricte des riverains risque d’entraîner un surcroît de contraintes, ainsi que le remarque l’Afsset.(p15).
Pour autant, le désarroi extrême de nombreux riverains, témoigné notamment sur le site de la question au gouvernement de cette distance minimum de la Sénatrice H.Lipietz http://helene.lipietz.net/spip.php?article573, représente une contre partie d’autant moins acceptable que les campagnes françaises sont en passe d’être envahies par ces machines. Force est de regretter le retrait de cette question.
Le principe du supplice chinois consiste à faire tomber des gouttes d’eau sur le visage d’une victime attachée. Celle-ci en devient folle et, ne trouvant plus le sommeil, meurt d’épuisement.
C’est exactement ce que ressentent de nombreuses victimes de ces éoliennes.
Le risque ne saurait être sous estimé, c’est une lourde responsabilité de le cautionner.
C’est pourquoi j’ai l’honneur de solliciter la communication du nom de l’autorité sanitaire qui aurait validé ces dispositions permises aux éoliennes par l’arrêté du 26 aout 2011, ainsi que, ainsi que, le cas échéant, l’étude épidémiologique, pluridisciplinaire et indépendante sur laquelle cet avis aurait été fondé.
En l’absence de ces éléments, les droits inaliénables des riverains, inscrits dans la constitution pour la protection de leur santé sembleraient exiger que la distance de précaution de 1500m, préconisée par l’Académie de Médecine soit respectée pour toute nouvelle implantation, en attendant, à minima, les conclusions de l’étude actuellement menée par l’Anses, sur l’impact sanitaire des basses fréquences et infrasons éoliens.
Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’expression de mon profond respect.
                                                                  Jean Pierre RIOU.



mardi 10 juin 2014




Énergies renouvelables, la fuite en avant

Publié le dans Environnement, Matières premières et énergie
Par Jean-Pierre Riou.
Eoliennes

Mercredi 28 mai, le Conseil d’État avait annulé le tarif d’achat obligatoire dont bénéficie la production éolienne, considérant qu’il s’agissait d’une aide d’État « susceptible d’avoir une incidence sur la concurrence ». À ce titre, il aurait dû être notifié à la Commission européenne.
Ce tarif avait été arrêté en 2008, malgré un avis défavorable de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui considérait que la rémunération ainsi permise, était excessive.

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(Ou  retrouver les sources dans les liens actifs du texte ci dessous.)



La fuite en avant des énergies renouvelables.

Mercredi 28 mai, le Conseil d’Etat avait annulé le tarif d’achat obligatoire dont bénéficie la production éolienne, considérant qu’il s’agissait d’une aide d’Etat  « susceptible d’avoir une incidence sur la concurrence ». A ce titre, il aurait dû être notifié à la commission européenne.
Ce tarif avait été arrêté en 2008, malgré un avis défavorable de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui considérait que la rémunération ainsi permise, était excessive.
Notons que dans sa conclusion, la CRE remarquait que l’argument, pourtant bien souvent avancé, d’une économie ultérieure que pourrait permettre ce tarif, en raison d’une hypothétique envolée du cours des combustibles fossiles, était une vue de l’esprit, puisqu’en ce cas, les producteurs  résilieraient bien évidemment ce tarif spécial pour vendre sur le marché, si le cours de celui-ci devenait un jour supérieur au tarif obligatoire.
Le Conseil d’Etat, pourtant, n’a pas entièrement suivi les propositions du rapporteur public, puisqu’il ne demande pas aux producteurs le remboursement des intérêts de la somme qu’ils auraient dû emprunter à la place de cette aide d’Etat.

Après avoir fait accepter par Bruxelles la notification de ce tarif, Mme Ségolène Royal vient de signer, ce 5 juin, le nouvel arrêté qui maintient dans les mêmes conditions le tarif d’achat de l’électricité éolienne.
Chaque éolienne (de 2MW) continuera donc à coûter en moyenne 200 000€ par an, au contribuable/consommateur, en raison du surcoût de ce tarif d’achat.
Ce surcoût, évalué à 860 millions d’euros pour 2014, dans la délibération du 9 octobre 2013 de la CRE (p4,) pour une puissance totale moyenne d’environ 8500MW, correspond, en effet, à une centaine de milliers d’euros par MW installé, pour ces prévisions 2014.

Pourtant, en janvier dernier, la Commission européenne publiait un nouveau « cadre d’action en matière de climat et d’énergie pour la période comprise entre 2020 et 2030. Ce document indique (p7) les problèmes posés par la production des énergies renouvelables, « de plus en plus décentralisée et variable », ainsi que les distorsions que les tarifs obligatoires provoquent sur le marché de l’électricité, faussant la concurrence et risquant de faire disparaître des centrales conventionnelles, pourtant indispensables à la sécurité d’approvisionnement.
La suppression des tarifs obligatoires y est clairement préconisée.
En raison du retour d’expérience de l’échec de la politique énergétique, le caractère contraignant des objectifs 2030 en matière d’énergies renouvelables sera supprimé pour les Etats membres, la Commission considérant qu’« un objectif de réduction des émissions de GES de 40 % devrait intrinsèquement encourager une augmentation d'au moins 27 % de la part des énergies renouvelables dans l'UE ».
On sait que la France, dont plus de 90% du parc de production d’électricité est exempt d’émission de CO2, ne peut espérer de  réduction significative dans ce domaine.
Exportateur mondial n°1, elle exporte en quasi permanence bien plus que ne peuvent produire les éoliennes, dont la production aléatoire en devient d’autant moins nécessaire.
La grave crise actuelle du secteur électrique européen tient au fait que «  l'électricité est le seul secteur en surcapacité massive où l'on continue à ajouter de la capacité  », explique, entre autres, Philippe Torrion, directeur Optimisation & trading chez EDF. Et malgré cela, la sécurité d’approvisionnement n’est même plus assurée en raison de la disparition des centrales conventionnelles, indispensables dès que le vent tombe ou que le soleil se cache.
Ajoutons que l’Allemagne, qui vient de confirmer sa place bien peu enviable de plus gros pollueur européen, avec 760 millions de tonnes en 2013, est parvenue, depuis 1990, où ses émissions étaient de 1035.6 millions de tonnes, à les réduire significativement dans tous les secteurs…..sauf celui de la production d’électricité.
Les données de la Commission Européenne indiquent, en effet, pour le secteur d’électricité publique et cogénération 335.8millions de tonnes de CO2 en 1990 et 345.7MtCO2 en 2007.
Or, depuis 2007, l’évolution du parc de production électrique allemand nous montre, hélas, que la part charbon/lignite, responsable de la disproportion d’émissions entre les parcs de production français et allemand, (7 fois plus importante en Allemagne) n’a guère évolué outre Rhin, avec 286TWh d’origine charbon/lignite en 2013 contre 297TWh en 2007. La décision de sortir du nucléaire faisant craindre un dérapage dans ce domaine.

En toute logique, les  nouvelles lignes directrices concernant les aides d’Etat aux énergies renouvelables semblent avoir pour objet d’en finir avec ce tarif obligatoire. Le 9 avril, M. Joaquín Almunia, vice-président de la Commission chargé de la politique de concurrence, en présente le projet en ces termes «L'heure est venue pour les énergies renouvelables d'entrer sur le marché. Les nouvelles lignes directrices fournissent un cadre qui permet aux pouvoirs publics d'introduire, de manière progressive et pragmatique, des mesures d'aide plus efficientes qui tiennent compte des réalités du marché. L’Europe doit atteindre ses objectifs ambitieux en matière d’énergie et de climat au coût le moins élevé possible pour les contribuables et sans fausser indûment la concurrence au sein du marché unique. Cela contribuera à rendre l’énergie plus abordable pour les entreprises et les citoyens européens
Lors de la consultation sur ces lignes directrices, l’Etat français avait manifesté, par la note à la Commission européenne du premier Ministre, son désir de pouvoir accorder plus librement ses aides aux promoteurs éoliens.
Le 14 mars dernier, quatre ministres européens, dont Philippe Martin écrivaient à Mr Almunia pour réclamer plus de latitude dans leurs soutiens aux énergies renouvelables, afin de pouvoir atteindre leurs objectifs dans ce domaine.

Quel horizon nous ouvre donc la volonté d’un tel effort des finances publiques?

  Nous ne reviendrons pas sur les retombées fiscales convoitées par les collectivités
locales qui sont à l’origine de bien des motivations, tant celles-ci sont ridicules par rapport à la somme payée par tous.
Sur le plan des emplois, on connaît les répercussions de l’augmentation du coût de l’énergie sur la compétitivité des entreprises et celles des régimes partiels et à coups de fonctionnement imposés par l’intermittence éolienne sur les fermetures en série et « mises sous cocon » des centrales conventionnelles.
Dans ce « gâchis industriel », la responsabilité des énergies renouvelables est clairement dénoncée.
Le bilan du remplacement d’un moyen de production par un autre étant d’autant moins positif en termes d’emplois que la France brille par son absence dans le secteur éolien. Nos entreprises Alstom et Vergnet n’y ayant même pas installé un seul MW éolien en 2013.
Concernant l’Allemagne, pourtant bien placée sur ce secteur, Jean Pierre Cousty nous propose dans Contrepoints la traduction de l’article paru dans  Die Welt ce 26mai qui dépeint la réalité de ces miraculeux emplois verts outre Rhin.
Cet excellent article mérite l’attention et se termine pas une citation du président de l’institut IFO de Munich, Hans-Werner Sinn, qui affirme: « Grâce à des subventions pour des technologies inefficaces, pas un seul nouvel emploi n’a été créé, mais la richesse a été détruite. »
Le manque d’expertise de l’Etat dans l’évaluation des coûts de sa politique énergétique a été dénoncé par la Cour des Comptes.
De nombreuses voix, même à Bruxelles, semblent avoir enfin pris la mesure du désastre annoncé.
Le communiqué du 5 juin annonçant le maintien du tarif obligatoire conclut « Soutenir l’éolien terrestre est l’une des chances du nouveau modèle énergétique français. » 
La Commission européenne, fort heureusement, ne semble pas vouloir permettre de telles dépenses encore bien longtemps.

dimanche 1 juin 2014

L'équipe de J.P.Pernaut à Fouvent


Éoliennes : massacre légal du paysage

Voir l'émission en cliquant sur le lien ci dessous, grâce à 

 Friends Against Wind...



jeudi 8 mai 2014

Promenade sur la montagne de la Roche


Quelques orchidées photographiées sur la montagne de la Roche, le 8 mai 2014.
 


L'Ophrys Militaire











L'Ophrys Pyramidal 





L'Ophrys Bourdon

L'Ophrys Bouc