Energiewende et Solarspitzengesetz : pile je gagne, face tu perds

Saviez-vous que l’on subventionne les éoliennes et les panneaux photovoltaïques afin qu’ils produisent moins ? Heureusement nos voisins viennent de créer un loi … mais la solution sera-t-elle vraiment moins couteuse ? Jean-Pierre Riou a soulevé le capot du moteur de cette usine à gaz. Ce qu’il a découvert ne manquera pas de vous étonner.
Où il apparaît que la loi peut permettre de cesser de payer pour une électricité dont on ne sait plus que faire
Périodes avec et sans
Les productions d’électricité intermittente entraînent schématiquement 2 situations critiques majeures lorsqu’elles dépendent du vent ou du soleil :
- Les périodes où il y en a
- Les périodes où il n’y en a pas
La succession des 2 dans une même journée en cumule d’ailleurs les effets néfastes en les exacerbant, sous le nom de Hitzeflaute [1] Outre-Rhin.
On connaît en effet le problème lié à leur absence de production qui explique qu’alors que sa consommation d’électricité est restée identique (+ 6,24%), l’Europe n’a toujours pas pu se passer du moindre MW pilotable (en violet ci-dessous) depuis l’an 2000 (+ 6,43%), ainsi
que le montre l’illustration des chiffres Eurostat [2].
Casse tête des prix négatifs
Mais on connaît moins les conséquences du véritable casse tête provoqué par les records de production d’EnR déconnectés des besoins qu’illustre le phénomène des prix négatifs. Ceux-ci ne se contentent pas de cannibaliser l’ensemble du marché du MWh, mais impliquent une explosion des subventions destinées à interrompre la production excédentaire. Cette explosion étant bien évidemment corrélée à l’augmentation de la puissance installée.
Dans son analyse du phénomène [3], la CRE constate l’envolée du nombre d’heures concernées, entre 2023 et le seul 1er semestre 2024 et précise l’écroulement du marché en y ajoutant les heures où le MWh est à prix nul ainsi que celles à moins de 0,1 €/MWh.
Pour comparaison, le 1er semestre 2025 compte déjà 362 heures uniquement négatives [4].
C’est la raison pour laquelle l’article 175 de la loi de finance 2025 [5] prévoit que les acheteurs obligés des EnR (principalement EDF OA) « peuvent demander au producteur l’arrêt ou la limitation de la production de tout ou partie des installations de production lorsque cet arrêt ou cette limitation permet de réduire les surcoûts ». Les importantes compensations financières [6] aux producteurs concernés par cet arrêt de leur production faisant partie de ces surcoûts.
Les 2 conséquences des prix négatifs
L’écroulement induit du marché, directement lié aux records éoliens et surtout solaires, est la cause de l’alerte de l’Entsoe [7] qui s’inquiète de la perte de rentabilité des centrales conventionnelles dont on ne peut pourtant se passer. Ce qui détourne les investisseurs des infrastructures nécessaires à la sécurité, notamment les 71 nouvelles centrales à gaz [8] indispensables à l’Allemagne qui a décidé de les construire lors des 10 prochaines années.
Mais par delà la nécessité induite de subventionner désormais tout moyen de production pilotable, nucléaire compris, l’État perd actuellement le contrôle du volume d’argent public destiné à soutenir les EnR pour qu’elles ne produisent rien en raison de l’explosion prévue de leurs capacités, notamment avec les 8 à 10 GW d’éolien en mer prévus par la PPE3 [9] pour les seuls appels d’offre 2026, à comparer aux 1,4 GW en fonctionnement aujourd’hui [10].
Une solution venue d’Outre-Rhin
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