Eoliennes : Les dessous
de l’enjeu sanitaire.
Et si on s’occupait des
victimes ?
1- Les
travaux de Neil Kelley pour la
NASA et l’US department of Energy
(traduction d’un rapport canadien)
2- La
confirmation des conclusions de Kelley par les études récentes (2011 2015)
(suite de la traduction)
3- Conclusion
"Il y a de fortes et nombreuses preuves expérimentales,
biologiques et témoignages en nombre croissant qu’un grand nombre de personnes
vivant à proximité d’éoliennes souffrent des mêmes symptômes physiologiques et
éprouvent la même détresse. Il y a, ici comme dans de nombreux autres pays, une
claire déconnexion entre cette réalité et la position officielle qui prétend
que les éoliennes ne provoquent pas de troubles à la santé humaine."
Ces victimes sanitaires des éoliennes industrielles sont
connues depuis 35 ans. On en connait la cause liée aux basses fréquences
vibrations et infrasons, dont les symptômes font l’objet d’une abondante
littérature scientifique.
On sait que la pondération A (dBA) utilisée par la
norme acoustique minimise considérablement leur valeur et empêche de les
prendre correctement en compte.
L’ «
Officiel
Prévention » de février 2015 décrit d’ailleurs ces symptômes dans le
cas d’exposition chronique aux infrasons, en citant notamment ceux des
éoliennes parmi les agents potentiels.
Au lieu de quantifier le problème sanitaire, on préfère
regarder ailleurs.
Nouveau rapport canadien
Devant l’importance des plaintes de riverains d’éoliennes,
plusieurs Comtés canadiens ont mis en place un groupe de travail « Multi-municipal Wind Turbine Working
Group » dont le rapport a été publié en juillet dernier.
Ce rapport récapitule les données du problème et met en
lumière les conclusions prophétiques des premiers travaux sur les effets
sanitaires des infrasons éoliens...en 1979.
Travaux dont l’ampleur semble inégalée depuis et dont les
conclusions sont confirmées par les études les plus récentes.
Essai de traduction
des grandes lignes de ce rapport, seul l’original en anglais faisant foi, émaillé de quelques commentaires, en italique, et
d’une conclusion personnelle.
Certaines pages sont
mentionnées afin de faciliter la vérification des sources grâce au texte
original.
1°) Neil Kelley
Les premières plaintes concernant des vibrations et un bruit
impulsionnel, davantage ressenti qu’entendu,
dans un rayon de 3km d’éoliennes de 2MW, datent de 1979 à Boone en
Caroline du Nord.
Le département U.S de l’énergie et la NASA, concernés par le
développement du projet éolien, ont alors chargé Neil Kelley et ses collègues
du « Solar Research Institute », qui deviendra le « National Renewable Energy Laboratories of
the US Department of Energy », d’en analyser les causes.
Pendant 10 ans, Kelley put bénéficier des subventions
nécessaires, de l’accès aux laboratoires de recherche et au concours des
experts des 6 principales universités.
Son travail a été publié après révision par la communauté
scientifique (peer reviewed). [1]
Ses conclusions établissent clairement un lien entre les
basses fréquences et infrasons des éoliennes et les symptômes, (comprenant les
troubles du sommeil,) décrits par les riverains.
Ces travaux se sont prolongés par des expositions en
laboratoire de volontaires à des basses fréquences et infrasons similaires à
ceux des éoliennes. Ces expositions ont confirmé le lien. (p8-9)
Kelley a mis en évidence :
-Que les éoliennes émettaient des infrasons, que ceux-ci
étaient généralement inaudibles, mais qu’ils comportaient des pulsations
régulières dont les écarts importants entre les pics et les creux de pression
représentaient une énergie considérable. [2]
-Que les riverains parlent plus d’ondes ressenties
qu’entendues et se plaignent de perturbations du sommeil.
-Que les résultats des mesures sur le terrain et des modèles
permettent d’affirmer que les symptômes sont réels et non imaginaires. [3]
-Que la gène est également fonction du couplage harmonique
de l’énergie acoustique impulsionnelle avec les structures des habitations. [4]
-Que la gène, pour cette raison, est supérieure dans les
habitations qu’en extérieur.
-Que les pressions enregistrées dans les habitations, bien
qu’inaudibles, sont suffisantes pour provoquer des vibrations perceptibles dans
tout le corps. (à 5Hz, 12Hz et 17-25Hz)
-Que l’utilisation de la pondération A (dBA) ne permet pas
de mesurer ces pressions acoustiques. [5] (p10-11-12)
Ces travaux ont été soigneusement occultés, leur existence a
même été niée, notamment par Robert Hornung de l’association éolienne
canadienne (CanWEA) qui a prétendu qu’aucune étude peer reviewed avait jamais
établi de lien entre infrasons et effet sanitaire. [6]
En
réponse à la récente « redécouverte » par le public des études de
Kelley, l’industrie se défendit, notamment par la voix de Russell Marsch,
responsable de l’ « Australian Clean Energy Council » qui avança que
les problèmes des éoliennes de l’époque avaient été résolus depuis.
Pourtant
en 2011, Møller et Pedersen de l’université d’Aalborg, montrent que
l’importance des basses fréquences et infrasons ne cesse de s’accroitre avec
l’augmentation de la puissance des machines. [7] (p13)
(
A noter que c’est cette même année que l’arrêté
du 26 août 2011 supprime, en France, le contrôle de toutes basses
fréquences pour les éoliennes tandis qu’il reste obligatoire à partir de 125Hz
dans le code de santé publique : art.
1334 34.)
Si quelques progrès ont été effectués sur
les bruits mécaniques de haute fréquence, Kelley lui-même mentionnait le
potentiel basses fréquences comparable entre la 1° conception « downwind
et celle, plus moderne,
« upwind », utilisée actuellement : Kelley 1988 p170)
Le
rapport décrit ensuite les intervention de l’industrie auprès des gouvernements
pour occulter le problème, inciter à conserver les mesures en dBA, empêcher
l’intégration du mesurage des infrasons dans la norme
et refuser de coopérer aux tests à l’aveugle
par l’autorisation de commutations marche/arrêt pendant les tests et tenter
d’accréditer l’idée que les infrasons éoliens sont insignifiants. (p 14-15-16)
(Voir également la lettre
ouverte du Dr Mauri Johansson) Cette lettre ouverte
mentionne un courrier de la firme Vestas dont la reproduction d'une traduction accréditée vient d'être publiée p 73/74 d'une
étude finlandaise.
2°) La confirmation des travaux de Kelley par
les études les plus récentes
Les
études récentes ont confirmé la nécessité de mesurer les basses fréquences en
intérieur, de prendre en compte la totalité du spectre et non les seuls
décibels pondérés A et ont identifié les pulsations des infrasons qui leur
confèrent une signature unique. Elles ont établi la corrélation entre les
mesures d’infrasons et les symptômes ressentis, mené des investigations sur le
potentiel néfaste sur la santé des infrasons éoliens, particulièrement son
action sur la perturbation du sommeil. Ces études ont été menées entre 2011 et
2015 et sont détaillées dans ce 2° chapitre.
Malcom Swinbanks 2012
Montre
que le seuil de perception des infrasons est bien inférieur à celui admis
jusqu’alors. [8]
Richard James 2012
Met
en évidence les
pics
de pression à chaque passage de pale et les creux entre deux passages, qui
développent une énergie infiniment supérieure que la moyenne de pression
enregistrée.
Le
rapport développe ensuite (p19-30) 3 études capitales et lourdes de
répercussions.
1-
L’étude
Mc Pherson du nom du mécène qui finança les travaux sur les éoliennes
de Falmouth, pour comprendre le grand nombre de plaintes des riverains.
(Cette étude met également la modulation d’amplitude en
évidence)
A
peine entrés pour les mesures acoustiques, les 2 experts ont été victimes des
mêmes symptômes que les riverains, sans que les enregistrements en dBA et dBC
soient corrélés à l’importance de leurs symptômes. Par contre, ils constatèrent
que les dBG ou le dB linéaires,
c'est-à-dire sans aucune pondération (l’absence
de pondération permet en effet de prendre intégralement en compte l’énergie des
très basses fréquences) comportaient une puissance et une modulation
supérieures aux enregistrements extérieurs et dépassaient les seuils physiologiques
de perception publiés par A. Salt.
Les 2
acousticiens décrivent la corrélation temporelle claire entre leurs symptômes
et les niveaux d’infrasons auxquels ils ont été exposés, ces symptômes
comprenaient nausées migraines vertiges. Plusieurs jours leur ont été
nécessaires pour récupérer après les mesurages.
A noter que le tribunal a constaté
l’évidence d’un risque « de troubles physiologiques et psychologiques
irréversibles » (p 3 du memorandum). En
février2015, de nouvelles
mesures ont mis en évidence les pics de pression dans les habitations qui
identifiaient sans équivoque l’éolienne responsable.
2 Les
éoliennes de Shirley
A la
suite de nombreuses plaintes, 4 cabinets acoustiques ont été mandatés pour
étudier les basses fréquences et infrasons des éoliennes de Shirley, dans le
Comté de Brown (Wisconsin).
La
conclusion unanime des 4 cabinets est sans appel « Les 4 cabinets sont d’avis que
suffisamment de preuves et d’hypothèses ont été fournies par l’étude pour
classer les basses fréquences et infrasons en tant que problème sérieux
susceptible d’affecter l’avenir de l’industrie. Cela doit être pris en
considération au delà de la pratique actuelle qui montre que leurs niveaux sont
inférieurs au seuil de l’audition.»
3 Cooper
à Cape Bridgewater 2014
Lors
de l’étude qui faisait suite à de nombreuses plaintes, le parc a dû être
occasionnellement arrêté, pour un problème de maintenance sur les branchements.
Les manœuvres on/off liées à cette maintenance semblent avoir
enfin fourni fortuitement la possibilité de confirmer le lien entre les
symptômes et le niveau des infrasons.
L’étude,
de 491 pages comprenant 6 annexes techniques identifie, sans surprise les
trains de pulsations infrasoniques qui constituent la signature des éoliennes
mais permet également, grâce aux arrêts et redémarrages des machines d’établir
le rapport entre les enregistrements des infrasons et les
« sensations » des riverains.
“ The report also states that
there is a trend between the existence of these infrasound frequencies and the
higher severity levels of ‘sensation’ as recorded by the residents in their
observation diaries.” Ces infrasons restaient pourtant inaudibles,
les « sensations » comprenaient migraines, oppression, tachycardie
bourdonnements d’oreilles….
L’étude
a montré que 6 personnes percevaient parfaitement les infrasons de façon extra
auditive et que leurs symptômes étaient corrélés aux enregistrements de ces
infrasons.
(Une des personnes les plus affectées était
malentendante)
4 Preuves
médicale des effets de l’exposition chronique aux infrasons
-
Une forte proportion de basses fréquences
augmente considérablement les effets néfastes sur la santé
(p14)
-
Une exposition prolongée peut entraîner des
effets permanents chez des personnes sensibles, tels qu’hypertension ou arrêt
cardiaque
-
Pour des bruits à forte composante de basses
fréquences, une limite inférieure à 30dBA est recommandée (p58)
-
Quand les basses fréquences sont prépondérantes,
les dBA sont inappropriés (p 61)
Professeur Allan Hedge de l’Université
de Cornell
a
publié :
*
Quand
un objet vibre à sa propre fréquence, l’amplitude de la vibration est
supérieure à l’amplitude de la source.
Les
vibrations entre 0.5 et 80Hz ont des effets significatifs sur le corps humain.
Les
vibrations entre 2.5 et 5Hz ont une forte résonance dans les vertèbres avec
une amplification supérieure à 240%....
Les
vibrations peuvent créer un stress chronique et parfois un dommage permanent
aux organes.
Le
rapport cite de nombreuses références médicales faisant autorité établissant
les effets directs du bruit sur la santé ainsi que sur la perturbation du
sommeil. Puis les sources des évidences médicales établissant les effets
indirects de ce bruit, par les répercussions d’un sommeil perturbé sur la
santé.
Robert Thorne après une
étude
de 7 ans sur un grand nombre de données conclut «
Les résultats suggèrent que les riverains d’éoliennes de cette étude
ont subi une dégradation de la santé en rapport avec la gène due au bruit et
aux perturbations du sommeil. »
Nissenbaum et Hanning 2012, présentent
leurs conclusions au Congrès international bruit et santé de Londres 2011 en
ces termes : « Les émissions
sonores des éoliennes perturbent le sommeil et entraînent une somnolence diurne
et une dégradation de la santé mentale des résidents situés dans un rayon de
1,4km des éoliennes étudiées »
Lors
d’un
témoignage
judiciaire, Nissenbaum a déclaré «
Mon
avis de professionnel est qu’il y a une grande probabilité d’effets néfastes
sur la santé significatifs pour les personnes vivant à moins de 1100m d’une
éolienne de 1.5MW ». (Et détaille les manifestations cliniques de ces
effets néfastes)
Christopher Hanning, directeur du
centre du sommeil de Leicester
a
déclaré:
« Il y a un risque réel pour le sommeil et la
santé pour quiconque réside à moins d’1.5km d’éoliennes. » Il cite
ensuite d’autres études concordantes et rappelle l’avis de C.Phillips.
(Rappelons que le rapport de C.Phillips
publié dans le
« Bulletin of Science Technology
& Society »,
commence en
ces termes «
Il y a des preuves
accablantes que
les éoliennes causent
de graves problèmes de santé chez les riverains, dans une
proportion non négligeable et dont l’origine est généralement liée au stress.
La preuve de cette évidence réside dans des
milliers de rapports. Il y a
également quelques compilations systématiques. Les
rapports ont établi la gravité des problèmes et leur causalité. En raison de l’abondance de cette
littérature, il
est facile d'observer
l'exposition
et son incidence
sur les résultats. »)
Le
rapport canadien cite ensuite des conclusions de P.Schomer.
* L'application des travaux d'Allan Hedge sur l'amplification des vibrations par la résonance propre de chaque organe a été développée par Lynne Knuth (PhD) lors de son audition devant la Commission du service public du Wisconsin (PSC) : ERF - Public Comments
Conclusion
L’effet
cumulatif dose réponse qui s’exprime en «
decibel equivalent
number effect (k) » et dans
lequel chaque passage de pale entraîne un événement sonore perceptible par le
cerveau, même lorsque l’éolienne ne produit pas d’électricité, ou presque pas,
au rythme moyen de 42 passages par minute, (24 heures sur 24, jour et nuit, 7
jours sur 7, durant les 52 semaines de l’année). Cet effet cumulatif étant
probablement le caractère le plus insupportable évoquant le
supplice de la
goutte d’eau, particulièrement la nuit.
Cette
étude confirme que les habitations se comportent comme une caisse de résonance
pour les basses fréquences qui sont plus fortes qu’en extérieur, (+ 4dBL en
intérieur, p 36), et sont de surcroît plus fortement modulées, avec des
pressions négatives plus importantes (p46).
Que
dans le même temps, les habitations atténuent les dBA (-20dBA indoor p.38)
Que
les effets des basses fréquences et infrasons sont d’autant plus dérangeants
que les fréquences élevées sont faibles.
Formulant
l’étonnant constat que « Les niveaux sonores exprimés en dBA sont
inversement proportionnels aux effets sanitaires ressentis » ("The dBA levels were inversely correlated to adverse health effects experienced; effects were more severe indoors where dBA levels were much lower (around 20 dBA). However the dBL (un-weighted) and dBG (infrasonic-weighting) levels were more strongly modulated indoors.") L’étude
fait référence aux conclusions des travaux d’A.Salt qui montrent que:
-Les
oreilles sont sensibles et répondent aux basses fréquences et infrasons de
niveau inaudible
-Les
cellules ciliées externes, récepteurs des infrasons, y sont d’autant plus
sensibles que le bruit ambiant est faible.
Au lieu de tenter de quantifier ces effets
sanitaires, ainsi que le réclamait déjà l’Académie de Médecine dans son rapport
de 2006, s’est imposé un débat stérile
sur la nature du lien entre éoliennes et symptômes ou sur l’importance du
facteur psychosomatique. Facteur qu’il ne faut probablement pas ignorer, mais qui reste
une composante de toute pathologie, cancers liés au tabac ou à l’amiante
compris, mais au sujet desquels plus personne n’oserait désormais parler d’un effet
« nocebo » pour masquer le coupable.
Des études s’efforcent de montrer qu’il
n’y a pas de corrélation entre les symptômes ressentis et le volume total du
bruit ambiant ou la distance aux éoliennes. Ce qui est une évidence, puisque ce
n’est pas le bruit ambiant qui est nocif, ni même l’émergence du bruit
particulier, mais principalement l’émergence de ses basses fréquences et
infrasons et que ces basses fréquences sont d’autant plus intrusives que les
fréquences plus élevées sont faibles.
Cette
réalité explique que l’atténuation géométrique, infiniment plus limitée pour
les infrasons, entraîne bien souvent une gène plus importante à des distances
supérieures. Des paramètres tels que la topographie, l’humidité, la structure
des habitations et les sensibilités individuelles rendant la corrélation exacte
avec la distance d’autant plus difficile à établir.
« -Un lien statistique a été établi entre le
désagrément associé au bruit des éoliennes et plusieurs effets sur la santé
auto déclarés par les répondants, y compris l'hypertension, les migraines, les
acouphènes, les vertiges, les résultats obtenus au PSQI (Pittsburg Sleep
Quality Index) et le stress perçu.
-Un lien statistique a été établi entre le désagrément associé au bruit
des éoliennes et les concentrations de cortisol dans les cheveux, ainsi que la
tension artérielle systolique et diastolique. ». Et, sans surprise, l’étude ne trouve pas de corrélation
entre le bruit total, mesuré en dBA et les symptômes, laissant donc le loisir
de prolonger un débat stérile en remettant à plus tard la prise en charge de la
détresse des riverains.
Les constats sont pourtant chaque fois les mêmes. Ainsi, après
23 jours d’audience, le témoignage de 11 experts et la production de milliers
de pages de documentations et de publications scientifiques le
tribunal de Cherry Tree considère notamment que :
« Des preuves ont été
apportées au tribunal qu’un certain nombre de personnes vivant près d’éoliennes
souffrent d’effets délétères sur la santé. La preuve en est à la fois directe
et rapportée. Il y a une uniformité de description de ces effets à travers un
certain nombre de parcs éoliens, à la fois dans le Sud-Est de l’Australie et
l’Amérique du Nord. Les riverains se plaignent de troubles du sommeil,
d’anxiété au réveil, de migraines, de pression à la base du cou, la tête et les
oreilles, de nausées et de vertiges. »
De même, une commission sénatoriale australienne vient de rendre
son rapport après l’audition de quantité d’experts et de victimes et constate,
sans ambigüité
en introduction:
“Here, as in many other countries, there is a
clear disconnect: between the official position that wind turbines cause no
harm to human health and the strong and
continuing empirical, biological and anecdotal evidence of many people living
in proximity to turbines suffering from similar physiological symptoms and
distress”. Dont
la traduction était en introduction de cet article.
Le rapport contient les témoignages et dépositions aussi bien
des victimes que de la filière professionnelle qui ont étayé cet avis de la
commission sénatoriale.
Les auteurs d’un
récent
sondage canadien, en collaboration avec la Direction régionale de
santé publique, se sont déclarés surpris d’un pourcentage de 40% des répondants
situés dans un rayon de 2 km
d’un parc éolien ayant affirmé avoir souffert de symptômes, tels migraines,
maux de tête, étourdissements, bourdonnements et sifflements dans les oreilles,
ou une combinaison de ces symptômes au cours des 12 derniers mois.
(30% se déclarant fortement ou extrêmement dérangés par le
bruit)
Selon l’OMS, la santé ne représente pas la seule absence de
maladie mais « le complet bien être physique, mental et social. »
Il semble qu’on doive, à minima, considérer les nombreux
riverains sensibles à ces sensations de nausées, migraines, vertiges,
oppression perte de concentration, tachycardie … de façon régulière, comme
subissant une atteinte grave à la santé.
La multiplication d’éoliennes de plus en plus puissantes et
des plaintes qui leur sont liées sont contemporaines à des enregistrements
récents des effets mesurables de leurs vibrations, basses fréquences et
infrasons à une distance considérable.
C’est à la lumière de ces éléments que le 118° congrès des
médecins allemands a publié une
mise
en garde (p 353) contre les effets potentiels des infrasons et des vibrations solidiennes, notamment ceux des
fréquences inférieures à 1 Hz, dans un rayon de 10km !
Le rapport conclut "Les interactions entre les bruits solidiens et les infrasons transmis par l'air peuvent déplacer le seuil d'audition des personnes touchées vers le bas. Les problèmes de santé de ces personnes peuvent donc se produire même sur des niveaux très faibles".
("Die Wechselwirkungen von Körperschall und
Luftinfraschall können dieWahrnehmungsschwelle
betroffener Personen deutlich nach unten versetzen.Gesundheitliche Probleme dieser Personen können daher schon bei sehr
niedrigen pegeln auftreten".)
Il était temps qu’on se préoccupe de la santé des riverains.
TOUTES les publications scientifiques sur le sujet sont
malheureusement en anglais, langue que tout le monde ne semble pas comprendre.
L’éminent médecin Robert Koch, prix Nobel et découvreur du
bacille du même nom, avait annoncé qu’ «un
jour viendra, où l'homme devra combattre le bruit aussi inexorablement qu’il a
combattu la peste et le choléra.»
Il semble que ce jour soit arrivé et que le silence, espèce
vulnérable
en
voie de disparition qui demeurait le principal luxe de la ruralité soit
désormais la cible d’un plan de destruction massive.
Sources du rapport canadien
1 -a. N. D. Kelley, R. R.
Hemphill, M. E. McKenna. “A Methodology for Assessment of Wind Turbine
Noise Generation”,
1982.
(First published in J. Solar Engineering, Vol. 21 (1981), pp.341-356).
-b. E. W. Jacobs, N.
D. Kelley, H. E. McKenna, N. J. Birkenheuer. “Wake Characteristics of the
MOD-2
Wind Turbine at
Medicine Bow, Wyoming”.
November 1984.
-c. N. D. Kelley, H.
E. McKenna, R. R. Hemphill, C. l. Etter, R. l. Garrelts, N. C. Linn. “Acoustic
Noise
Associated with the
MOD-1 Wind Turbine: Its Source, Impact, and Control”. February 1985. (First
published by the
Solar Energy Research Institute, February 1985). (262 pages)
-d. N.D. Kelley. “A
Proposed Metric for Assessing the Potential of Community Annoyance from Wind
Turbine
Low-Frequency Noise Emissions”, November 1987.
-e. N. D. Kelley, H.
E. McKenna, E. W. Jacobs, R. R. Hemphill, J. Birkenheuer. “The MOD-2 Wind
Turbine:
Aeroacoustical Noise Sources, Emissions, and Potential Impact”. Solar Energy
Research
Institute. Prepared
for the U.S.
Department of Energy, January 1988.
2 N.
D. Kelley, R. R. Hemphill, M. E. McKenna. “A Methodology for Assessment of Wind
Turbine Noise
Generation”, 1982, p.113.
3 Kelley et al. 1985 p. iii.
4 Kelley et al., 1982, op. cit. p.112.
5 Kelley, 1987, p.6.
2009
7 “The relative amount of
low-frequency noise is higher for large turbines (2.3–3.6 MW) than for
small turbines
(below 2 MW), and the difference is statistically significant.” Moller, H.,
Pedersen, C.F.,
“Low-frequency noise
from large wind turbines”. J. Acoust. Soc. Am. 129 (6), June 2011.
8 Swinbanks, M. “The Audibility
of Low Frequency Wind Turbine Noise”. Fourth International Meetingon Wind
Turbine Noise, Rome Italy, 12-14 April 2011 Inter.Noise USA,
2012