Madame la Sénatrice,
Vous avez posé une
courageuse question au gouvernement, concernant la pertinence le la
distance retenue par le législateur entre les éoliennes et les
habitations et je vous en remercie.
Je viens de prendre connaissance de la réponse.
Je la considère comme une honte pour l'écologie!
Vous
faisiez allusion, bien sûr, aux familles vivant dans ces habitations,
le gouvernement n'en a retenu que l'impact sur le paysages et sur les
oiseaux.Je la considère comme une honte pour l'écologie!
Pas un mot, aucune attention, sur l'aspect de votre question relative à la détresse de
ceux qui sont contraints de dormir dans leur cave, dans leur voiture à
des kilomètres de chez eux, ou chez leurs enfants dès que le vent
souffle, ainsi que sur les innombrables cas relayés par la presse,
constatés par le rapport parlementaire de mars 2010 et transmis, sans
réponse, aux agences régionales de santé (189 rien qu'en Bretagne,
transmis le 28 juin 2011 par l'association C du Vent ).
Ils
crient leur désespoir, notamment sur le site de Mme la Sénatrice
H.Lipietz, qui, comme vous, s'était émue de leur détresse. (http://helene.lipietz.net/ spip.php?article573).
Votre question concernait la pertinence des 500m, le gouvernement se contente donc d'assurer qu'elle sera respectée.
Sait il même que la moins bruyante des éoliennes actuelles (2MW) génère 104dBA dès qu'elle produit du courant.
Que les lois de l'acoustique: [L (r) = L w -11 - 20 log r +ID , avec ID, indice de directivité=0 pour la source omnidirectionnelle qu'est l'éolienne)], impliquent qu'à 1500m, le bruit audible d'une seule de ces éoliennes est de 29.5dBA.
(L1500 m= 104 dBA -11- 20 log 1500 = 29,5 dBA)
(L1500 m= 104 dBA -11- 20 log 1500 = 29,5 dBA)
Cette valeur de 29.5 décibels à 1500m d'éloignement,
peut sembler compatible avec un environnement bruyant, dans lequel
l'émergence
du bruit particulier ne dépassera pas la valeur légale de 3 décibels la
nuit (5dBA le jour).
Mais dans les zones rurales, représentant les principales implantations, ces 1500m représentent bien le seuil en dessous duquel il devient problématique de respecter le code de santé publique, qui qualifie l'infraction concernant l'émergence, dès que le bruit ambiant (total) dépasse 30dBA et représente le minimum acceptable pour le législateur soucieux des riverains.
Mais dans les zones rurales, représentant les principales implantations, ces 1500m représentent bien le seuil en dessous duquel il devient problématique de respecter le code de santé publique, qui qualifie l'infraction concernant l'émergence, dès que le bruit ambiant (total) dépasse 30dBA et représente le minimum acceptable pour le législateur soucieux des riverains.
C'est la raison pour laquelle l'Académie de Médecine avait préconisé cette distance.
Privant les riverains du calme absolu qui était souvent leur seul privilège, on évitait, du moins, le trouble anormal de voisinage.
Mais à 500m, cette nuisance sonore s'élève à 39dBA pour une seule éolienne.
(L 500m = 104 dBA -11-20 log 500 = 39 dBA)
Privant les riverains du calme absolu qui était souvent leur seul privilège, on évitait, du moins, le trouble anormal de voisinage.
Mais à 500m, cette nuisance sonore s'élève à 39dBA pour une seule éolienne.
(L 500m = 104 dBA -11-20 log 500 = 39 dBA)
On
peut d'ailleurs y voir la raison pour laquelle l'arrêté du 26 aout 2011
a autorisé ces éoliennes à ne plus respecter le code de santé publique
en portant
le seuil à partir duquel l'infraction pouvait être constituée, à 35dBA.
(art.26)
Sait on que deux mois plus tôt, le Conseil de la
Prévention des Risques Technologiques avait rendu son avis sur un projet
de texte qui mentionnait 30dBA!
http://www. installationsclassees. developpement-durable.gouv.fr/ Projets-de-textes-pour- lesquels-la,15186.html (séance du 28 juin)
http://www.
La
substitution du code de santé publique par les 35dBA, lors des deux
mois d'été qui ont suivi, fut décisive pour le bien être des riverains.
La situation est devenue insupportable à quantité d'entre eux, qui
ne peuvent même pas déménager, leur maison étant devenue invendable.
L'amendement n°863 de
M.Y.Censi, remarquablement documenté, prétendait faire respecter les
préconisations de l'Académie de Médecine. On ne peut que déplorer qu'il n'ait pas été soutenu.
Il faut savoir que le rapport de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire (AFSSET, à l'époque), représente le seul document sérieux évoqué, pour ne pas respecter ces préconisations.
Il faut savoir que le rapport de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire (AFSSET, à l'époque), représente le seul document sérieux évoqué, pour ne pas respecter ces préconisations.
Or, non
seulement l'AFSSET n'a jamais émis l'idée de la pertinence d'une règle de 500m
d'éloignement, mais il importe de savoir que le rapport parlementaire de
mars 2010 reproche à ce rapport son encadrement par la filière professionnelle
et par l'ADEME en ces termes:
"En interrogeant principalement une instance professionnelle et un établissement public notamment chargé de promouvoir les énergies renouvelables, l’AFSSET a naturellement choisi la solution la moins contraignante, en témoigne sa récusation de toute distance minimale d’installation vis-à-vis des habitations".
Concernant l'impact sanitaire, le rapport parlementaire déplore que l'AFSSET n'ait "pas été en mesure de se forger une opinion scientifique fondée sur une analyse indépendante".
"En interrogeant principalement une instance professionnelle et un établissement public notamment chargé de promouvoir les énergies renouvelables, l’AFSSET a naturellement choisi la solution la moins contraignante, en témoigne sa récusation de toute distance minimale d’installation vis-à-vis des habitations".
Concernant l'impact sanitaire, le rapport parlementaire déplore que l'AFSSET n'ait "pas été en mesure de se forger une opinion scientifique fondée sur une analyse indépendante".
Ce rapport parlementaire considère bien compréhensible, dans ces conditions, le désarroi de nombreux riverains.
La
littérature scientifique dénonçant la nocivité des infrasons et basses
fréquences des éoliennes est abondante et reconnue par les tribunaux.
(Cour Suprême du Portugal,30 mai 2013 DecisionNo. 2209/08.0TBTVD.L1.S1.)
(Cour Suprême du Portugal,30 mai 2013 DecisionNo. 2209/08.0TBTVD.L1.S1.)
Les dénégations concernant leur nocivité sont gratuites et ne reposent sur aucun fondement sérieux.
Je me suis efforcé de publier les sources qui me permettent de l'affirmer.
http://lemontchampot.blogspot. fr/2014/08/normal-0-21-false- false-false.html
http://lemontchampot.blogspot.
Cette déclaration l'honore, la République a le devoir de protéger les plus vulnérables, dont la vie est devenue un enfer.
Le développement éolien programmé ne peut se faire au mépris du respect de la santé publique.
Je me permettrai de donner copie de ce courrier à Mr le Président du Sénat ainsi que de le publier sur l'espace public.
Je vous remercie infiniment de la rigueur et du courage avec lesquels vous entendez défendre l'écologie et vous prie de croire, Madame la Sénatrice, à l'expression de mon profond respect.
Jean Pierre Riou.
Expert auprès de l'Afnor commission 31 114 "Bruit des éoliennes"
Président de l'association de protection de l'environnement "Le Mont Champot"
Comme la plupart d entre nous l'auteur de cet article s est fait piéger parla formule des constructeurs d éoliennes en effet les-11 de la formule ne se justifient que pour une distance de 1500m à 500 m l attuation atmosphérique n'est que de (fonction de la fréquence et de la distance n'est que 3,6 ce qui nous donne une nuisance de104-54-3,6 = 46,4 décibels. Je reste à votre disposition pour en parler plus longuement.
RépondreSupprimerBonjour Claude,
SupprimerJe suis particulièrement intéressé pour échanger avec vous sur le sujet. Pouvez vous m'écrire à lemontchampot@gmail.com
Cordialement, J.P.R.