Valeurs d’automne
L’éolien parait avoir le vent en poupe cet automne dans la loi sur la
transition énergétique que viennent de voter les députés.
Pourtant, avec une production éolienne
représentant 12% de facteur de charge en septembre, il ne semble pas y en avoir
eu beaucoup pour faire tourner les pales.
Dans l’aperçu mensuel de septembre 2014, que vient de
publier RTE, il convient d’observer plusieurs éléments :
En premier lieu, c’est la rapidité avec laquelle cette
production tombe, (tableau en bas à gauche), obligeant les centrales thermiques
à redémarrer rapidement, ce qui augmente leurs facteurs de pollution (Enea
consulting, p 15).
En second lieu, il faut bien comprendre que les « creux
de production », sur ce même tableau, correspondent pratiquement à l’arrêt
total de toutes les éoliennes installées en France, ainsi que le montre le
tableau ci-dessous, qui correspond, il est vrai, à un nouveau record historique
d’inefficacité de 49MW de puissance pour 8636MW installés.
M.Nick de Cusa titrait récemment un excellent article dans
Contrepoints, « Achèteriez
vous un appareil en panne 8 fois sur 10 ? » 8 fois sur 10 correspondant
effectivement aux 20% environ de facteur de charge moyen des éoliennes.
Faisant
ainsi comprendre que si ce n’était l’État, c'est-à-dire ses contribuables, qui subventionnait
ce développement, il n’aurait jamais trouvé sa place dans notre mix
énergétique.
En troisième lieu, il convient de savoir que dans les 12
derniers mois, la France
a exporté plus de 60TWh (solde export net), dont plus de 15TWh exportés vers l’Allemagne, de laquelle elle
n’a importé que 0.6TWh (source
douanes françaises).
Les annonces d’importations d’électricités depuis l’Allemagne
ne correspondant qu’à des contrats commerciaux liés à la baisse du cours du MWh
en Allemagne et dont profite la
France dans ses échanges européens, très largement
exportateurs. Nous avons donc exporté 4 fois plus que les éoliennes ont produit
en 2013 (15.9TWh)
Et que, par conséquent, quand on parle de taux de couverture
de la consommation par les éoliennes, on oublie soigneusement de tenir compte
de ces exportations. Laissant à penser qu’on exporterait la mauvaise électricité
nucléaire et garderions pour nous la fameuse production éolienne, indispensable
à notre consommation.
Et c’est en tenant compte de ces indications, qu’on peut
juger à sa juste valeur la courbe du tableau en bas à droite indiquant, depuis
janvier 2012, le seul paramètre significatif, compensant l’instabilité
engendrée sur le réseau par l’intermittence de cette production.
Celui du taux de couverture de la consommation garanti
par les éoliennes.
Il est donc de 0.1%.
Bravo pour cette démonstration.
RépondreSupprimerSi vous pouviez la transmettre aux élus en quête de ressources financières et de grand esprit écologique....