Les délicats rapports de la science avec la démocratie
En forme de suite de la problématique de la liberté d’expression traitée dans :

« Pourquoi je n’ai pas quitté X (ex Twitter) »
« Il n’y a pas de liberté sans questionner les évidences. » Ce principe du scepticisme hérité de Socrate mériterait une place de choix dans l’Éducation nationale pour éviter l’assujettissement des futurs citoyens aux manipulations de l’information, et particulièrement des réseaux sociaux. Cette manipulation vient d’exprimer l’ampleur de son pouvoir de nuisance avec l’annulation des élections en Roumanie pour cause de soupçon d’influence russe sur le réseau Tik Tok.
A l’heure des « deepfakes » dont les mensonges semblent plus vrais que nature, la décision d’Elon Musk de supprimer toute censure de son réseau X (ex Twitter) rappelle l’urgence de clarifier le lien que doit entretenir toute démocratie avec la science, à l’heure où les mouvances les plus disparates s’en revendiquent sur un même sujet.
Il est notamment troublant de constater que pour dénoncer le problème climatique les politiques publiques du monde entier se réfèrent en permanence aux travaux du GIEC, Comité scientifique émanant de l’ONU, et se gardent bien de dévoiler ceux de l’UNSCEAR, pourtant son ainé, dans la quête des solutions.
Ce que dit la science
Jean Philippe Vuilliez, professeur de biophysique et de médecine nucléaire à l'université de Grenoble, a récemment publié un éclairage salutaire sur le bon usage de l’expertise scientifique dans lequel il ne cache pas les intérêts de ceux qui la financent mais sépare le bon grain de l’ivraie en précisant la rigueur de ses exigences ainsi que la façon trompeuse d’en reprendre les conclusions. Il rappelle notamment une vérité universelle, énoncée au XVIème siècle par Paracelse : « Le poison est en toute chose et aucune chose n’est sans poison. C’est la dose qui en fait soit un poison soit un remède ». Et montre que cette vérité fondamentale laisse la latitude de conclure à la toxicité, ou à l’absence de toxicité, de n’importe quelle substance selon la façon de présenter la même étude, voire de la financer pour en orienter la démonstration ou alerter sur sa présence dans notre environnement ou notre alimentation, quel qu’en soit le caractère infinitésimal, qui devrait pourtant démentir l’inquiétude que cherche à en véhiculer la communication. Cet article de J.P. Vuilliez mérite une lecture intégrale pour sa maîtrise du sujet et la précision de ses nuances.
Ces 2 types d’études concernent notamment le nucléaire civil depuis que l’explosion d’une bombe atomique sur Hiroshima aura fait l’objet de centaines d’articles scientifiques sur les effets de ses rayonnement ionisants, y compris sur les générations suivantes, et ont contribué à établir les normes actuelles de radioprotection. Le développement qui va suivre sur ces rayons ionisants pourrait aussi bien concerner la vaccination, les produits phytosanitaires, les rejets de l’industrie ou les biotechnologies agricoles.
Le mépris d’une résolution de l’ONU
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