Jean Pierre Riou
La sixième extinction de masse des espèces menace indirectement la survie de l’humanité. Contrairement au discours convenu, la question climatique, pour alarmante qu’elle soit, n’en est pas la principale cause.
Et sur les 23 250 espèces figurant sur la liste rouge de l’UICN, l’ours polaire, malgré le réchauffement et la réduction de son habitat, n’est classé que dans la catégorie « vulnérable », qui regroupe les espèces les moins menacées. Sa population n’ayant d’ailleurs jamais été aussi importante.
La principale menace provient du pillage
mercantile des ressources de la planète, qui les transforme en biens de
consommation et réduit l’habitat de chaque espèce comme peau de chagrin
en imprimant irrémédiablement sa signature industrielle sur le peu qui
en reste, par sa pollution aussi bien chimique, visuelle, que sonore.
Les nouveaux écologistes
Brassant chaque année les
dollars par centaines de milliards et, paradoxalement issue de
l’alliance contre nature entre écologistes et marchands du temple,
l’« écologie de marché » a entrepris d’accélérer le massacre.
Agitant à la fois le spectre d’une apocalypse nucléaire, d’une fournaise
climatique et de l’immersion de territoires, prélude aux invasions de
bandes armées, cette nouvelle religion, qui prélève ses « indulgences »
sur des consommateurs, forcément coupables, prétend, à grands coups
d’argent public, terrasser le mal suprême que constitueraient les
émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de l’activité humaine et
communément exprimées en équivalent CO2.
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