Jean Pierre Riou
Dans le cadre des politiques climatiques, la taxe carbone constitue un levier majeur. Toutefois, les modalités de sa mise en œuvre sont susceptibles d’en faire la meilleure comme la pire des solutions.
Pour ne pas en avoir respecté les principes fondamentaux, la « Contribution climat énergie » à la française promet le pire.Les 3 erreurs de la Contribution climat énergie
La plupart des économistes considèrent la taxe carbone comme le meilleur moyen de réduire les émissions de CO2 sans affecter pour autant la croissance.L’exemple suédois leur donne raison. En effet, la mise en place de sa taxe carbone, actuellement la plus élevée au monde, s’est accompagnée de 60% de croissance économique dans le même temps que 25% de réduction des émissions de CO2.
D’autant qu’à l’instauration de cette taxe, en 1991, le parc électrique suédois était déjà décarboné.
Trois règles sont notamment considérées nécessaires pour lui permettre une telle efficacité :
La transparence et la pédagogie de sa mise en œuvre
La redistribution de ses recettes
L’interdiction de subventionner des énergies de remplacement
Pour n’en avoir respecté aucune, la taxe carbone française aura réussi à mettre durablement les Gilets Jaunes dans la rue, tandis que les objectifs climatiques s’éloignent de notre portée.
Car cette taxe s’est caractérisée par une « pédagogie du catimini », une carence de redistribution et un détournement dogmatique de son affectation qui en corrompt l’efficacité.
La pédagogie du catimini
Cette taxe sur la composante carbone des combustibles fossiles a été instaurée en 2014, sous le nom de « Contribution climat énergie » (CCE).Lire la suite dans Économie Matin ...
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