Comprendre l'énergie éolienne
1°) Dans l’échelle de bruit à droite, les valeurs
représentent les puissances sonores prises à la source, sauf celle de
l’éolienne qui correspond à son bruit audible à 500m environ.
Une plus grande précision pour déterminer la distance dépendant du type
d’éolienne retenu.
(Et de la topographie, des conditions météo, des turbulences....)
Leurs pressions acoustiques variant entre 104dBA (Vestas V
90 2MW) et 108dBA (Enercon E 126). Pour cette dernière, le bruit audible à 500m sera donc de 43dBA.
(L 500m = 108 dBA -11-20 log 500
= 43 dBA)
C’est en ce sens qu’il est fallacieux d’écrire, sur la même
échelle, qu’un klaxon correspond à 95dBA et une éolienne à 40dBA. (Le texte Ademe ci dessus est de 2014)
2°) Il est mentionné que les projets éoliens sont "soumis à
la réglementation relative à la lutte contre les bruits de voisinage (décret
2006-1099 du 31/08/2006)"
Or, le décret en question stipule précisément qu’il ne
s’applique pas aux installations classées ICPE, dont font partie les éoliennes
depuis le 26 aout 2011.
Cet arrêté du 26 aout 2011 ayant dispensé, par son article
26, les éoliennes du respect du code de santé publique qui réglemente les
bruits de voisinage.
Pour les éoliennes, en effet, le seuil à partir duquel
l’infraction peut être caractérisée est élevé de 5dBA, soit 35dBA au lieu de
30dBA pour le code de santé publique.
D’autre part, le contrôle des émergences spectrales (pour
les basses fréquences,) qui est obligatoire dans le code de santé publique, est
supprimé pour les éoliennes.
3°) Le début du chapitre « La santé, un souci très présent » mentionne : « les éoliennes récentes sont peu
bruyantes ».
Laissant, peut être, supposer qu’elles le sont de moins en
moins. Quantité de rapports provenant des congrès bisannuels sur le bruit
éolien (Wind Turbine Noise) font état, au contraire, d’une puissance sonore qui
augmente en même temps que la puissance électrique, qui est passée de 750KW il
y a quelques années, à 2MW, 3MW…et même 7.5MW, comme le modèle Enercon E 126
cité plus haut et qui passe du même coup à 108dbA. Les composantes basses fréquences reconnues, comme les plus dérangeante, augmentant parallèlement.
4°) « Des études
n’ont pas montré d’impact particulier du bruit sur les riverains des parcs
éoliens ».
Là encore, la phrase semble particulièrement mal tournée et on peut
comprendre que des études auraient montré qu’il n’y avait aucun impact
sanitaire, ou, peut être, qu’aucune étude n’avait rapporté d’effet sanitaire
néfaste.
Citons, pour démentir cette éventuelle interprétation, 2
chiffres éloquents : 10 000, c’est celui du nombre de publications
rapportant les effets sanitaires d’éoliennes sur les riverains, selon Carl V
Phillips, épidémiologiste éminent, qui affirme dans le même rapport :
«
Il y a des preuves
accablantes que les éoliennes industrielles causent des
graves problèmes de santé sur une
fraction non négligeable de résidents
vivant à proximité . » (
http://bst.sagepub.com/content/31/4/303)
Et l’autre chiffre, 10, c’est en kilomètres le rayon autour
des éoliennes, qu’a retenu la Royal Society
of Medicine pour étudier les critères de diagnostic des effets néfastes sur la
santé de ces éoliennes.
http://shr.sagepub.com/content/5/10/2054270414554048.full
1°)
"Les émissions évitées en France par l’éolien ont été estimées, sur la base des
scénarios élaborés par RTE3, à 300 g de CO2 par kWh."
Toutes les études d'impact sont étayées par ce chiffre.
Or,
La CRE dénonce clairement le chiffre en ces termes:
"L'ADEME
indique que, en 2008, l'électricité
éolienne se substitue pour 75 % à de l'électricité produite à partir d'énergies
fossiles. Sur cette base, les émissions évitées en France par l'éolien sont
estimées à 300 g
de CO2 par kilowattheure. Ces chiffres sont établis pour 2008 et ne peuvent
être directement comparés aux résultats issus de l'analyse de la CRE, établis à
l'horizon 2015."
2°)
"Une étude réalisée par l’Afsset conclut que la réglementation sur le bruit est
bien adaptée et que le développement de l’éolien n’engendre pas de problèmes
sanitaires".
Signalons que cette étude (rapport Afsset mars 2008 sur les éoliennes) indique en conclusion :
« En particulier le domaine de validité
des critères d'émergence (en termes de niveaux et de dynamique des bruits) n'a
pas été vraiment exploré, et la plus
totale ignorance est de règle quant à l'existence d'effets de seuil, de
validité spectrale, d'application aux bruits impulsionnels, de validité en
fonction de la durée d'exposition, et de limitations diverses, ceci en
dépit des souhaits déjà manifestés dans le passé par la commission Afnor S 30 J
(bruits de l'environnement) ou plus récemment par le Conseil National du Bruit. »(p93 du rapport Afsset)
Voilà pour ce qui est considéré comme une réglementation bien adaptée.
En ce qui concerne les problèmes sanitaires, voir 4°) ci dessus.
3°)
"De plus, la répartition des parcs éoliens sur le territoire français, qui est
exposé à plusieurs régimes de vent, permet de garantir une production globale régulière d’électricité."
1°) "On
constate aussi que, rapporté au kWh produit, le montant global de CSPE consacré
à l’éolien diminue ; entre 2009 et 2012, cette diminution était en moyenne de
6% par an".
Ce
qui n’était déjà plus vrai entre 2011 et 2012, puisque le surcoût du MWh éolien est
passé de 33.4€ en 2011 à 37.27€ en 2012 et 40,7€ en 2013.
L'année 2014 promettant des
records en raison de la chute du prix du MWh (28,2€ au 3° trimestre 2014) de 25% sur l’année et un tarif d’achat
toujours en hausse (90.6€/MWh)...(source
délibérations CRE).
Peut être se souvient on des prévisions faites devant le Sénat, qu'en 2015, l'électricité éolienne permettrait aux consommateurs de gagner de l'argent.....
(
En tablant sur une
augmentation régulière des prix de 5 %, la contribution
à la CSPE s'avère positive jusqu'en 2015. Les consommateurs
seront donc obligés de payer plus cher pour le développement de
l'éolien. Ensuite, la contribution devient négative. Les
producteurs éoliens génèrent alors une rente pour la
collectivité......http://www.senat.fr/rap/r06-357-2/r06-357-212.html)
2°) "Depuis
que les premières machines ont été installées en France, la R&D portée par les
fabricants et les développeurs a d’ailleurs permis de diminuer le bruit
aérodynamique des pales".
Or, si
certains progrès ont été faits sur les bruits mécaniques, les bruits
« aérodynamiques » sont d’autant plus importants que la machine est
plus puissante. Après les 750KW, les 2MW ont élevé la puissance sonore à 104dBA, les
nouvelles 3MW parviennent à 107dBA, les derniers modèles Enercon E 126 ont le
record avec 108dBA.