Eoliennes, mythes et réalités
Des experts comme le Commissariat général à la stratégie et
à la prospective, la Cour
des Comptes, l’Académie des Sciences, l’Académie de Médecine ou la Direction générale
« Entreprise et Industrie » de la Commission européenne
ont clairement mis en évidence les couts contre productifs du développement des
énergies intermittentes, au détriment de l’essentiel, son inefficacité en
regard des objectifs qui lui étaient assignés sur le climat et la menace qu’il
fait peser, à la fois sur la reprise économique européenne et sur la sécurité
d’approvisionnement énergétique.
Dans le cadre d’une consultation nationale, les affirmations
fantaisistes d’une campagne publicitaire d’une ampleur inédite, en faveur des
énergies intermittentes, auraient dû être mises en parallèle avec les faits
concernant :
1) La
maîtrise du réchauffement climatique
2) L’alternative
au nucléaire
3) La
maîtrise des coûts
4) L’indépendance
énergétique
5) La
protection de l’environnement
1) C’était annoncé, par des études comme celle de Civitas,
prévu par France
Stratégie, c’est désormais confirmé par les chiffres : les éoliennes
n’ont permis quasiment aucune réduction d’émission de CO2, même pour des parcs
électriques très émetteurs comme celui de l’Allemagne, dont les émissions
restent, grosso modo, les mêmes qu’en 1990, où elles étaient de 335millions
de tonnes.
Cette restructuration est d’autant plus inutile en France,
que notre parc de production d’électricité n’en émet déjà pratiquement pas,
plus de 90% de sa production en étant entièrement exempte.
2) Le charbon/lignite, avec 44% de la production reste le
principal combustible utilisé pour l’électricité allemande. Le nucléaire ne représentant
que 6.8% de sa puissance totale installée (contre 48.9% en France, sa
disponibilité ayant fourni 77% de la production française en 2014).
Pourtant, entre fin 2011, année de Fukushima, et fin 2014, malgré
plus de 10000 MW
éoliens supplémentaires installés en Allemagne, soit plus que toutes les
éoliennes de France, pas le moindre MW nucléaire n’a été arrêté et 3500 MW de charbon supplémentaires ont été implantés, soit la puissance de 3 réacteurs
nucléaires. …pour une production totale strictement équivalente de 614
TWh (contre 613 TWh en 2011).
Ce sont les centrales à gaz, les plus propres, qui ont été
pénalisées par l’intermittence imposée par les renouvelables avec une
production de 27.8 TWh en 2014 contre 86.1 TWh en 2011.
Malgré les subventions visant à leur interdire de fermer
leurs portes et laisser le pays dans le noir quand le vent tombe, Eon menace aujourd’hui
de faire un recours en justice pour obtenir le droit de fermer sa centrale
à gaz d’Irshing, cycle combiné (CCG) ultramoderne et non polluante.
Le niveau actuel de
23 milliard d’euros de surcout annuel du tarif d’achat d’électricité
renouvelable allemande n’aura pas permis la moindre réduction de CO2 tout en
entrainant un risque sur la sécurité d’approvisionnement dont la France reste la principale
garante.
3) Cette intermittence entraine la nécessité de
restructuration du réseau européen pour 700 milliards d’euros selon le rapport
Derdevet. Si une partie de cette somme concerne le remplacement de
certaines lignes, il y est indiqué que 50110 km de nouvelles lignes haute et très haute
tension sont rendues nécessaires par le développement des énergies
renouvelables. Ces couteuses interconnexions sont réputées tirer parti du
foisonnement des vents européens.
Ce foisonnement est pourtant un leurre, comme l’atteste la
production éolienne européenne. Son intérêt immédiat restant de mutualiser la
fragilité provoquée par l’excès d’intermittence allemande ou espagnole.
Les nouvelles lignes directrices de la Commission Européenne
demandent que les énergies renouvelables intègrent progressivement le marché de
l’électricité dans le cadre d’une loyale concurrence. La maturité à laquelle
est parvenue la filière éolienne devant permettre de la dispenser désormais de
toute aide d’État.
Les récentes avancées
technologiques portant à croire que les énergies de demain ne seront plus
intermittentes, pour justifier de son intérêt, l’épiphénomène des énergies
intermittentes doit assumer seul
les interconnexions qui lui sont nécessaires, ainsi que le cout prohibitifs des
mécanismes de capacité, d’effacement et de stockage dont il est responsable.
Parvenues à la
maturité technologique, les filières intermittentes ne peuvent prétendre à une
compétitivité quelconque si toutes les infrastructures sont financées par la
collectivité pour permettre à leur « cout marginal » nul et
capricieux de compromettre tout notre système électrique.
4) Quelle que soit la puissance intermittente installée, les
caprices météorologiques entraineront l’obligation de conserver l’équivalent de
la puissance totale en centrales pilotables, qui nous laisseront, plus
sûrement encore, dépendants des énergies fossiles afin de contrebalancer les
20% de taux de charge maximum des énergies intermittentes. Le privilège de leur cout marginal nul ayant dissuadé le
développement de toute nouvelle technologie.
5) L’industrialisation et la banalisation du patrimoine
paysager national s’accompagne d’une destruction significative de l’avifaune,
mais surtout, d’une détérioration du cadre de vie des zones rurales, échangé
contre une maigre contrepartie financière, par rapport au surcout supporté par
tous.
Les effets sanitaires néfastes du bruit des éoliennes étant
pudiquement occultés, alors que leur bruit ne respecte même pas le code de
santé publique. On sait pourtant que le bruit est la 2° cause sanitaire environnementale en
Europe avec 10 000 décès prématurés par an. (European Environnement
Agency, report N°10/2014)
Combien de temps avant que les Allemands réalisent qu'ils ont été bernés par Greenpeace et autres ONG à double agenda?
RépondreSupprimerMark Duchamp