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mardi 25 octobre 2016

L'étau se resserre

 Le caractère néfaste de l'amplitude de modulation excessive (EAM) du bruit éolien officiellement reconnu en Grande Bretagne.

https://www.gov.uk/government/publications/review-of-the-evidence-on-the-response-to-amplitude-modulation-from-wind-turbines


Il y a tout juste un an, le député Chris Heaton Harris remettait au gouvernement anglais un important rapport d’experts indépendants sur les critères de gène spécifiques au bruit éolien.
Ce rapport, composé de 13 « work packages », mettait clairement en évidence le rôle majeur de la modulation d’amplitude excessive (EAM).

Cette modulation, provoquée par chaque passage des pales devant le mât, peut devenir rapidement obsédante. Mais sa valeur peut être masquée selon le traitement appliqué aux données mesurées.
Sans même aller jusqu'à l'absence totale de prise en compte de cette modulation, comme c'est le cas en France.

Dans la présentation de ce rapport, figure une comparaison de différentes méthodes permettant d'en déterminer la valeur.

Pour mémoire, c'est cette différence qui avait suscité un scandale dans la presse anglaise qui avait évoqué l'analogie avec le "logiciel truqueur" de Volkswagen.

Après avoir été officiellement saisi par Chris Heaton Harris, le Gouvernement anglais  [Department of Energy & Climate Change (DECC)] avait mis en place une commission d'enquête qui vient tout juste de  rendre ses conclusions, "en réponse au problème croissant de l'impact des modulations d'amplitude excessives sur les résidents".

Ce rapport gouvernemental conclut sans équivoque: 

"Les conclusions de cet examen sont qu'il existe des preuves solides qu'une amplitude de modulation  excessive est suffisante pour entraîner une augmentation de la gêne due au bruit de l'éolienne, et que celle ci doit être contrôlée à l'aide d'une méthode appropriée. Les éléments clés nécessaires à la formulation de telles conditions ont été conseillés."
("The review has concluded that there is sufficient robust evidence that excessive AM leads to increased annoyance from wind turbine noise, and that it should be controlled using suitable planning conditions. Key elements required to formulate such a condition have been recommended.")

Ce rapport peine à déterminer les seuils d'une amplitude "significative", "excessive" et "inacceptable", mais en décrit l'émergence de la gène pour les riverains dès 2dB d'amplitude (peak-to-trough) et souligne l'importance de la relation dose/réponse, qui est fonction de la durée de l'exposition.


En France, le rapport AFSSET de mars 2008 relevait bien que "Le caractère impulsionnel est avéré en présence de battements ou de "flapping" : dans les régions anglo-saxonne ou nordique, il est parfois traité selon la méthode de la norme ISO 1996, par des pénalités forfaitaires de 5 dB".

Et concluait cependant que : "la plus totale ignorance est de règle quant à l'existence d'effets de seuil, de validité spectrale, d'application aux bruits impulsionnels, de validité en fonction de la durée d'exposition, et de limitations diverses".

A des quantités de riverains qui ont vu leur qualité de vie et leur santé s'altérer avec l'exposition chronique aux éoliennes, il a été opposé que ces machines respectaient une réglementation très stricte et ne saurait ainsi être mises en cause dans les troubles sanitaires déplorés.

Peut être serait il temps de se pencher sérieusement sur la question!

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