Pages

lundi 17 octobre 2016

L'éolien c'est du vent

L'éolien, c'est du vent

A l'appel du tout nouveau collectif anti éolien ACBFC qui regroupe 60 associations de Bourgogne- Franche Comté, plus de 300 personnes selon France 3 Bourgogne, qui en a fait un reportage sur place, ont manifesté samedi 15 octobre dans les rues de Dijon, aux cris de "l'éolien c'est du vent".

Par delà leurs revendications concernant l'altération de leur cadre de vie et du territoire qu'ils lègueront à leurs enfants, les manifestants déploraient le triple échec de la politique du développement éolien dans les 3 domaines qui lui étaient assignés: la maîtrise des coûts, la sécurité d'approvisionnement et la réduction de l'impact environnemental.
La Bourgogne Franche Comté représentant, par surcroît, l'une des régions les moins ventées de France, le gigantisme des machines prévues, afin de chercher un peu de vent, toujours plus haut, porte leur taille de 150m à 220m!
Ils déplorent ainsi, l'artificialisation et la banalisation de territoires encore remarquablement préservés et authentiques, par la généralisation de projets visant à en faire de véritables zones industrielles sans emploi et redoutent les effets de cette véritable "couronne d'épines", selon l'expression de Mme Loiseau, sur l'attrait touristique de la région.

Voir illustrations sur
 http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2016/10/15/dijon-demonstration-de-force-des-anti-eolien

Cette "manifestation de force", selon Le Bien Public", voulait surtout faire entendre sa voix sur 2 revendications précises.

En premier lieu, l'augmentation progressive de la puissance des machines et surtout de leur taille, en particulier dans notre région, à suscité leur récente prise en compte, au cas par cas, dans la distance minimale de protection accordée aux riverains par l'administration. 
En effet, selon les termes de l'art. L 553 1 du code de l'environnement, cette distance minimale n'est désormais plus "subordonnée à l'éloignement des installations d'une distance de 500 mètres", mais "appréciée au regard de l'étude d'impact prévue à l'article L. 122-1. Elle est au minimum fixée à 500 mètres."

La 1° revendication forte des manifestants était donc que les autorisations accordées en Bourgogne Franche Comté protègent désormais les riverains d'éoliennes par une d'une distance d'éloignement minimum correspondant à 10 fois la hauteur des machines, ainsi que l'impose la Bavière ou la Pologne.

La 2° revendication est que ces riverains bénéficient également de la protection du code de la santé publique, comme n'importe quel autre citoyen. 
Les éoliennes sont en effet autorisées à porter à elle seules le bruit ambiant à 35décibels (dBA) alors que l'infraction est caractérisée dès 30dBA par le code de santé publique. 
Le contrôle des basses fréquences semblait également poser un problème aux exploitants, si on en croit le rapport AFSSET 2011(p 13). En relevant le seuil de l'infraction, l'art 26 de l'arrêté du 26 août 2011  dispense également les éoliennes de tout contrôle des basses fréquences.
(Obligatoire dès 125Hz dans le code)


Une délégation a été reçue en Préfecture pour faire entendre ces revendications.


Quelques vidéos de la manifestation ont été publiées:

https://youtu.be/4vfUylIWcqk
https://youtu.be/sC6dXMdovmg
https://youtu.be/vOiux9Efhis
https://youtu.be/PwaFCMfGtHI

 

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je ne trouve pas dans l'article 26 de l'arrêté du 26 Aout 2011 la mention de dispense de contrôle sur les basses fréquences. Aurais-je mal lu ?
    M.G.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,

    Ci dessous, le lien du projet de texte, étudié, pour avis par le CSPRT le 28 juin:
    www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/arrete-eolienne-autorisation.pdf
    Son article 26 est conforme aux art. 1334 32 et 1334 34 du code de santé publique ;
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006190341&cidTexte=LEGITEXT000006072665

    L'obligation de contrôle des basses fréquences à partir de 125 Hz a disparu dans la rédaction définitive. Tout contrôle en est désormais supprimé.
    L'introduction d'un contrôle de la "tonalité marquée" a cependant la prétention de remplacer ce contrôle des basses fréquences.
    Des précisions ont été demandées au Gouvernement par la Sénatrice A.C.Loisier.
    http://www.acloisier.fr/au-senat/462-nuisances-sonores-des-eoliennes-une-nouvelle-question-ecrite.html
    Cordialement, J.P.Riou.

    RépondreSupprimer