Pollution du charbon: la mort sans frontière
Chaque année, 490 personnes décèdent prématurément en France
à cause du charbon allemand
Après l’étude
de l’Université de Stuttgart, c’est aujourd’hui le rapport Europe’s
dark cloud qui calcule les émissions toxiques de chaque centrale à charbon
européenne.
S’appuyant sur des données épidémiologiques, il en estime la
mortalité induite à 22940 décès en
Europe en 2013.
La majeure partie de cette toxicité provenant des particules
fines de diamètre inférieur à 2.5 microns, (PM2.5), particulièrement nocives en raison de leur
combinaison aux émissions simultanées de dioxyde d’azote puis, ultérieurement, lors de leur dispersion, avec d’autres polluants atmosphériques, principalement l’ammoniaque.
Cette toxicité, qui ne s'arrête pas aux frontières, faucherait
des vies à des centaines de kilomètres des centrales fautives.
L’étude considère ainsi que les seules centrales allemandes
tuent 490 personnes en France, chaque année.
Ce qui ne peut manquer de poser la question de la pertinence
écologique d'une politique énergétique qui n’arrive toujours pas à
remplacer le moindre MW installé « pilotable », c'est-à-dire disponible
à la demande, par des énergies intermittentes, quelle qu’en soit la formidable
puissance (bien supérieure à celle de tout notre parc nucléaire.)
L’énergie éolienne est en effet susceptible de varier dans une échelle de 1 à 100 en
l’espace d’une journée. (Ci-dessous entre
0.28GW le 4 juillet et 25.7GW le lendemain.)
Obligeant l’intégralité des moyens pilotables de
veiller pour être disponible en permanence.
Et c'est ce qui explique que depuis 2002, notamment, le développement considérable solaire/photovoltaïque (au dessus du trait rouge), n’aura pas permis la
fermeture de la moindre centrale pilotable (sous le trait rouge), alors que les
besoins de la consommation n’ont pas augmenté.
Pollution sonore de proximité
Après la pollution de l’air, celle par le bruit est la 2ème cause sanitaire environnementale et provoque 10 000 décès annuels en Europe. (Européan
Environnement Agency, report 10/2014)
En plus d'un piètre bilan sur la pollution de l’air, le rôle
des éoliennes dans la pollution sonore pourrait être en passe d’être officiellement mis en lumière.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) vient, en effet, d’entreprendre
une réévaluation
des règles à adopter pour en protéger les populations.
Son groupe de travail annonce en préambule : « Un
nombre significatif de nouvelles recherches dans le domaine des conséquences
sanitaires du bruit environnemental a été publié depuis (2009). Notamment de nouvelles
sources de problèmes pour la santé publique comme les éoliennes n’étaient
pas prises en compte dans les précédentes recommandations. »
("Significant new research in the area of environmental noise and health has taken place since then. As well new noise sources of concern for public health, such as wind turbines, were not addressed in previous guidelines.")
La Pologne
n’aura pas attendu les conclusions de l’OMS pour imposer la distance minimum de
précaution entre éoliennes et habitations de 10 fois la hauteur des machines.
Son
président A. Duda vient de confirmer
l’entrée en vigueur de cette mesure.
Après l’examen de pas moins de 487
publications scientifiques sur le sujet, l’Institut de santé publique
polonais venait de publier
une mise en garde réclamant une distance d'éloignement minimum de 2 km.
Le Mont Champot en a publié une traduction:
http://lemontchampot.blogspot.fr/2016/08/eoliennes-et-sante-publique-en-pologne.html
Le Mont Champot en a publié une traduction:
http://lemontchampot.blogspot.fr/2016/08/eoliennes-et-sante-publique-en-pologne.html
Cette actualité, devrait redonner espoir aux riverains
désemparés par l’intrusion du bruit éolien dans leur cadre de vie, notamment
en France où les éoliennes sont autorisées à dépasser le seuil sonore fixé par
le code de la santé publique, (35dBA
pour les éoliennes au lieu de 30dBA
dans le code) et à être implantées à 500m des habitations, alors que l’Académie
de médecine préconise un minimum
de 1500m.
Après ¼ de siècle et des centaines de milliards d’euros
investis dans sa transition énergétique, (Energiewende), l’Allemagne peine à
symboliser un modèle d’environnement.
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