Le marché de l'électricité:
Une minute pour comprendre
Ce 31 03 2015, la CRE
vient d’approuver le couplage des marchés.
Et propose une courte vidéo pédagogique sur le réseau de
transport d’électricité :
Cette vidéo donne un éclairage sur l'effondrement actuel du prix de gros, qui pousse les centrales
à gaz à fermer leurs portes les unes après les autres en raison des ventes à
pertes qu’elles sont amenées à faire pour éviter les redémarrages intempestifs et des arrêts forcés qui pénalisent leur rentabilité.
Ces fermetures de moyens pilotables, indispensables à la sécurité d’approvisionnement,
sont la raison de l’intervention financière de l’État par les mécanismes
de capacité.
Parallèlement, le prix de détail de l’électricité s’envole,
entre autres en raison des taxes (CSPE) qui doivent compenser à EDF son
obligation de rachat à tarif préférentiel de la production des énergies
renouvelables (90.6€/MWh éolien en 2014).
Il convient de ne pas manquer, à la 45° seconde de la vidéo,
l’acteur du marché qui aide à comprendre le reste. Le trader, bien sûr.
La mutualisation des intermittences européennes donnera, sur
la régularité de production, ce qu’on peut en attendre…
Les centrales conventionnelles, incapables de rivaliser sur les coûts
dès que le vent souffle, n’auront qu’à s’adapter. Quelle que soit la puissance
intermittente installée, leur taux de charge n’atteindra pourtant jamais 20%, le taux du
photovoltaïque étant pire encore que celui de l’éolien. Il faudra donc savoir éviter
le black out par grand vent, mais surtout, les finances publiques devront
soutenir les moyens pilotables pour les 80% restant.
Les pays qui assureront le
mieux la sécurité d’approvisionnement de l’Europe devenant les dindons
de la farce.
Le stockage de l'énergie, promis depuis plus de 10 ans pour lisser l'intermittence, en est toujours à ses balbutiements. Les 50 000 km de
lignes haute tension supplémentaires prévues dans le
rapport Derdevet, pour permettre la pénétration des énergies renouvelables en Europe, en sont un des effets collatéraux, dans une restructuration du réseau européen à 700 milliards d’euros.
Moralité :
Quantité de technologies
du 21° siècle sont sur le point d’éclore. Comment mieux leur barrer la route qu’avec cette politique énergétique de gribouille qui enlève toute
visibilité aux investisseurs et à la recherche?
Comment s’asservir mieux encore aux énergies du passé?
Et
à quel coût !
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