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mercredi 19 décembre 2018

FOCUS sur l'énergie

FOCUS sur l'énergie

Article publié en 3 parties dans European Scientist

Par Jean Pierre Riou 

Au début était le 100%renouvelable. 

Avec l’apparition de machines alimentées par les énergies fossiles, la révolution industrielle a décuplé les perspectives de création de biens de consommation.
Un seul litre de pétrole alimente aujourd’hui davantage de travail que la seule force humaine n’en accomplirait en plusieurs jours. Et fournit, au bas mot, l’équivalent de 20 jours de travail manuel.
Le travail étant destiné à modifier l’environnement pour en tirer des richesses, sous forme de biens de consommation, la corrélation est directe entre la quantité d’énergie consommée et le produit intérieur brut (PIB).
L’évolution mondiale des sociétés contemporaines offre le spectacle d’une ruée vers toutes les formes d’énergie.
Ce qui pose un certain nombre de questions.
Cet article s’efforce d’en identifier certaines pour leur apporter quelques éléments de réponse, au fil de ses trois parties à lire dans European Scientist :

Ce triptyque s'efforce d'envisager le problème de l'énergie dans sa globalité.
Sont propos n’est pas de juger où quand ni comment une décroissance contrôlée des besoins est désirable. Bien que de nombreux éléments suggèrent qu’elle le soit.

Mais de montrer, dans ses 3 parties, à la fois le rôle clé que semble devoir jouer l’électricité dans la problématique de l’énergie et en premier lieu de l’énergie française. Et d’expliquer comment l’injection croissante d’intermittence sur son réseau en fragilise le système et en affecte durablement la rentabilité. 

Et pourquoi ce double jeu de l'intermittence évoque l’idée que la récession est à la décroissance ce que le blackout est à la flexibilité. Et que c’est bien l’un et l’autre que l’ambiguïté politique se prépare à déclencher à grands frais. 
Pour la raison que cette situation dissuade les investissements de long terme pourtant nécessaires à la robustesse et la sécurité de la production d’électricité ainsi que dans la recherche de toute alternative pérenne.

Ce qui ne manquera pas de favoriser la compétitivité du gaz au détriment de celle de l’électricité, la compétitivité de l’Allemagne au détriment de celle de la France, et celle des pays émergents comme la Chine au détriment de celle de l’Europe.
Car la Chine ne cache pas ses ambitions pour régir les normes de l’économie mondiale et a décidé de dominer les technologies nucléaires les plus performantes, aussi bien de 3ème et 4ème génération que  celle, à plus long terme, du Graal de l’énergie : la fusion nucléaire.
Parallèlement, les chinois investissent massivement dans l’éolien européen, écrasent le marché des panneaux solaires dont ils détiennent le quasi monopole des terres rares nécessaires à leur fabrication. 

Il serait utile de se rappeler que l’explosion des énergies renouvelables en Chine était sous tendue par l’opportunité du transfert de technologies vers la Chine en contre partie de celle de polluer à moindre coût en Occident.
Alors que son retour de bâton fragilise désormais son système électrique, l’Europe commence à peine à réaliser qu’en rachetant le secteur de son énergie, c’est sur ses forces vives que la Chine s’apprête à mettre la main.
   
Les hypothèses de stockage futur, pourtant indispensable à la pérennité du modèle électrique actuellement préconisé, n’en sont qu’au stade de démonstrateurs subventionnés depuis maintenant 3 décennies que le problème est posé en ces termes. 
Sans même qu’on sache encore quelle technologie sera la plus pertinente.
Et l’Europe de l’électricité échafaude à grands frais une gigantesque usine à gaz sur des sables mouvants en se demandant encore comment résoudre, un jour, le problème de l’injection de ses fondations.

Le formidable atout que peut représenter le nucléaire pour l’avenir de la France a amené le chef de l’État à minimiser les engagements de fermetures de réacteurs tout en repoussant leur échéance.
Dans le même temps, il a annoncé 7 à 8 milliards d’euros annuels destinés à soutenir le développement des énergies renouvelables, notamment le triplement de l’éolien terrestre et le quintuplement du parc photovoltaïque d’ici 2030. 

En tentant une complémentarité des 2 tableaux, le chef de l’État a probablement voulu privilégier la l’équilibre et la diversité, en alliant la sécurité de la production nucléaire avec la puissance du soleil et du vent.
Mais ne semble pas avoir pris la mesure des implications qui sous tendent la complémentarité de la chèvre et du chou.
 

mardi 18 décembre 2018

La fin des éoliennes terrestres polonaises


La fin des éoliennes terrestres en Pologne

La fin des éoliennes terrestres en Pologne A la veille de la COP 24 à Katowice, le projet politique polonais de l’énergie à horizon 2040 « Polityki energetycznej Polski » (PEP)  a été dévoilé et restera en consultation publique jusqu’au 15 janvier 2019.
Alors que la Pologne a le privilège de disposer de la quasi-totalité de ses ressources énergétiques sur son propre sol, elle prévoit un programme ambitieux destiné à réduire drastiquement la part du charbon pour la ramener à 60% du mix électrique en 2030 et à 30% d’ici 2040, au lieu de 80% actuellement.
Le projet mise sur une augmentation de la consommation électrique, qui devrait passer de  165 TWh en 2018 à 232 TWh en 2040.
Sa présentation met en avant le caractère compétitif de l’énergie nucléaire, dont la compétitivité doit se concrétiser par la mise en service de 6 centrales nucléaires supplémentaires à partir de 2033 à raison d’une nouvelle centrale tous les 2 ans.
Dans une tribune, le ministre de l’énergie, Krzysztof Tchorzzwski avait évoqué l’opportunité pour le pays, qui comporte déjà 300 entités compétentes dans ce domaine, de développer des emplois hautement qualifiés.
Cette programmation de l’énergie mise sur le gaz de façon transitoire,  ainsi que sur les énergies renouvelables telles que la géothermie et surtout l’éolien offshore et l’énergie solaire.
La surprise de taille est la décision de faire disparaitre les éoliennes terrestres du paysage polonais à horizon 2040.
Le graphique ci-dessous indique le programme d’évolution de leur puissance installée, commençant par un léger accroissement destiné à soutenir le rôle du gaz avant la mise en service de la première centrale nucléaire. Puis leur rapide suppression jusqu’à leur quasi disparition dès 2040.

PUISSANCE DES CENTRALES EOLIENNES TERRESTRES EN POLOGNE (en MW)

 (Source de l’infographie ministère de l’énergie)

Lire la suite dans European Scientist .....
https://www.europeanscientist.com/fr/opinion/la-fin-des-eoliennes-terrestres-en-pologne/

Addenda
Le site du ministère polonais de l'énergie donne les liens des différents documents concernant ce projet de politique énergétique à horizon 2040
Un extrait en est reproduit ci dessous, montrant les productions attendues par chaque filière, seules les légendes concernant l'éolien ont été traduites d'autres ont été effacées pour la lisibilité



lundi 17 décembre 2018

Eoliennes : le début de la fin

- L'article de la semaine -

La fin des éoliennes terrestres en Pologne

La fin des éoliennes terrestres en Pologne
A la veille de la COP 24 à Katowice, le projet politique polonais de l’énergie à horizon 2040 « Polityki energetycznej Polski » (PEP)  a été dévoilé et restera en consultation publique jusqu’au 15 janvier 2019.
Alors que la Pologne a le privilège de disposer de la quasi-totalité de ses ressources énergétiques sur son propre sol, elle prévoit un programme ambitieux destiné à réduire drastiquement la part du charbon pour la ramener à 60% du mix électrique en 2030 et à 30% d’ici 2040, au lieu de 80% actuellement.

Le projet mise sur une augmentation de la consommation électrique, qui devrait passer de  165 TWh en 2018 à 232 TWh en 2040.
Sa présentation met en avant le caractère compétitif de l’énergie nucléaire, dont la compétitivité doit se concrétiser par la mise en service de 6 centrales nucléaires supplémentaires à partir de 2033 à raison d’une nouvelle centrale tous les 2 ans.
Dans une tribune, le ministre de l’énergie, Krzysztof Tchorzzwski avait évoqué l’opportunité pour le pays, qui comporte déjà 300 entités compétentes dans ce domaine, de développer des emplois hautement qualifiés.
Cette programmation de l’énergie mise sur le gaz de façon transitoire,  ainsi que sur les énergies renouvelables telles que la géothermie et surtout l’éolien offshore et l’énergie solaire.

La surprise de taille est la décision de faire disparaitre les éoliennes terrestres du paysage polonais à horizon 2040.
Le graphique ci-dessous indique le programme d’évolution de leur puissance installée, commençant par un léger accroissement destiné à soutenir le rôle du gaz avant la mise en service de la première centrale nucléaire. Puis leur rapide suppression jusqu’à leur quasi disparition dès 2040.

Lire la suite dans European Scientist .......
https://www.europeanscientist.com/fr/opinion/la-fin-des-eoliennes-terrestres-en-pologne/






dimanche 16 décembre 2018

COP 24 : Transparence et justice sociale

COP24 : un échec écologique malgré la participation et les fonds alloués

mercredi 12 décembre 2018

COP24 à Katowice : une improbable histoire d'amour



mardi 4 décembre 2018

COP24: Quand la science s'invite (enfin) dans les débats

La COP24 s'est ouverte sous la présidence du polonais Michal Kurtyka, secrétaire d’État à l’environnement depuis juillet 2018 après avoir été vice-ministre de l’énergie... et ancien élève de Polytechnique [1], à la suite de ses études au Lycée parisien Louis le Grand.
Son parcours mérite d’être mentionné car il marquera de son empreinte scientifique des débats trop souvent pollués par les effets d’annonce au détriment de la méthode, et par l’émotion au détriment de l’efficacité.

Or l’enjeu, comme l’ampleur des sommes concernées méritent une analyse rigoureuse.

Et Michal Kurtyka allie cette rigueur scientifique avec la maîtrise des dossiers ayant trait à l’environnement, mais aussi au domaine de l’énergie dans lequel il a initié un plan ambitieux de mobilité électrique [2].

La Conférence de tous les dangers

Lire la suite dans Atlantico .....
https://www.atlantico.fr/decryptage/3560390/quand-la-science-s-invite-enfin-dans-l-ecologie-politique-jean-pierre-riou